Les opérateurs pétroliers de la ville de Lubumbashi (Katanga) ont déclenché, jeudi 4 juin, une grève illimitée pour dénoncer «l’injustice fiscale» en matière pétrolière entre les blocs Ouest, Est et Sud du pays. Ils demandent au gouvernement congolais de s’impliquer pour que l’impôt et les droits de douane payés soient supportés par tous de manière équitable.
La conséquence de cette grève est que la plupart des stations-services de Lubumbashi n’ont pas ouvert leurs portes depuis jeudi.
Cette situation a obligé les automobilistes à recourir aux revendeurs communément appelés Kadhafi qui négocient un bidon de 5 litres d’essence à 8 000 francs congolais (8,88 dollars américains) au lieu de 6 500 francs congolais (7, 21 dollars américains) comme d’habitude.
Les chauffeurs de taxi et taxi-bus menacent, à leur tour, de revoir le prix de la course à la hausse.
Le premier vice-président provincial de la Fédération des entreprises du Congo (Fec), section du Katanga, Patrick Muland Kabey, regrette que les structures des prix soient très incohérentes en RDC.
«Pendant que le prix des produits pétroliers a augmenté au niveau mondial, au Katanga on a baissé le prix de ce produit tandis qu’à l’Ouest du pays le prix a pris de l’ascenseur. Au Sud du pays, les pétroliers payent par exemple 570 dollars le mètre cube sur le prix de l’importation de l’essence mais à Kinshasa, ils ne payent que 155 dollars le mètre cube», a-t-il déploré.
Pour Patrick Muland, cette différence de prix n’arrange pas les pétroliers du Katanga, d’où ce mouvement de grève malgré la note circulaire du ministre de l’Economie nationale, annulant cette nouvelle structure des prix.
Il estime par ailleurs qu’une note circulaire ne peut abroger un arrêté ministériel.