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Le contingent de la République démocratique du Congo (RDC) était sur la sellette mais c’est désormais officiel : ses troupes ne seront pas renouvelées dans la Mission de l’ONU en Centrafrique, la Minusca. « Malgré des améliorations entre la première visite de pré-déploiement en novembre et la seconde en décembre, le département de maintien de la paix [de l’ONU] a estimé que les progrès accomplis jusqu’à présent remplissent seulement en partie les critères établis par les Nations unies », a expliqué un porte-parole du département.
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En conséquence « le bataillon de la RDC actuellement déployé dans la Minusca sera rapatrié sans être remplacé », a-t-il ajouté, en remerciant le pays pour les services rendus. Les autorités militaires et politiques congolaises étaient injoignables vendredi soir pour commenter la décision de l’ONU de sortir son contingent de la Minusca qui, avec la force française « Sangaris », a pour mission de stopper un cycle de violences intercommunautaires meurtrières qui a commencé fin 2013. Des éléments du contingent de la RDC ont été cités dans au moins quatre affaires de viols. Kinshasa n’avait pas répondu aux trois premières notifications de l’ONU qui, dans sa quatrième adresse, avait demandé à Kinshasa de mener une enquête et menacé de prendre des sanctions en cas de récidive. Dans la foulée, une équipe congolaise a été dépêchée pourenquêter sur la quatrième affaire. Bilan : elle a conclu à l’innocence de ses trois Casques bleus mis en cause, et dénoncé un montage.