La Nouvelle Société Civile Congolaise (NSCC) s’en va-t-en guerre contre l’Armée ougandaise.
Elle l’accuse d’avoir pris en otage 31 pêcheurs congolais au village Kyavinyonge, territoire de Beni,
dans la province du Nord-Kivu.
Selon un communiqué de presse émanant du Département des droits de l’homme de la NSCC, la récente prise en otage a eu lieu le 29 mai dernier, aux alentours de 17 heures sur le Lac Edouard (ex Lac Albert). Deux équipes des pêcheurs congolais du village Kyavinyonge, à 130 km de la ville de Beni, sont tombées dans le filet de l’armée régulière ougandaise, révèle la source.
La première équipe des pêcheurs, constituée de 28 personnes, a été arrêtée et amenée vers une destination inconnue, renseigne la plateforme de Jonas Tshiombela. Les otages ont été emportés ’’avec leurs pirogues, filets et poissons par les terroristes de l’armée ougandaise, sans qu’aucune explication ne soit fournie sur le mobile de leur forfait’’, souligne le communiqué de presse.
Partie à leur rescousse, la seconde équipe, composée de trois personnes, a connu le même sort, note la NSCC. On y retrouvait nommément Muhebene, Bangwala et Kalombi, respectivement conseiller, armateur et secrétaire de l’Association des Pêcheurs du Congo. Bref, le bilan fait état de 31 personnes harponnées et de 11 pirogues confisquées.
IMPLICATION DES GOUVERNEMENTS DES DEUX PAYS
"Près de dix jours après ce forfait, le silence est total du coté du gouvernement congolais comme celui de l’Ouganda, regrette Jonas Tshiombela. Ne disposant d’aucune information en ce jour sur le sort et traitement réservé à ces compatriotes, la NSCC craint pour leur sécurité et intégrité physique".
Indignée par ces types de rapt, la NSCC exige ’’l’implication du gouvernement congolais dans la libération immédiate de ces 31 compatriotes par tous les moyens, y compris militaires’’. La plateforme de Jonas Tshiombela exige aussi ’’la restitution, sans condition, des pirogues, poissons et filets confisqués par les terroristes ougandais’’.
La NSCC réclame à cet effet que ’’les ministres de la défense et de l’intérieur, ainsi que leurs services de sécurités s’expliquent sur cette situation’’. Elle demande, par ailleurs, ’’la réparation des préjudices causés à ces pères des familles congolaises en terme des dommages et intérêts’’. Yves KALIKAT