Les Forces armées de la RDC (FARDC) ont arrêté, lundi 24 novembre, environ 34 hommes armés et 10 civils, au cours des opérations de ratissage entamées lancées pour dénicher les auteurs des massacres perpétrés dans le territoire de Beni (Nord-Kivu). L’armée a récupéré 24 armes de guerre dans cette contrée en proie aux rebelles ougandais des ADF.
Près de 200 civils ont été tués entre octobre et novembre derniers notamment dans les localités de Mbau, Kamango, Kasindi et tout le long du Semliki, dans le territoire de Beni, selon des sources gouvernementales.
L’opération militaire de ratissage vise à identifier les présumés auteurs de ces massacres des populations civiles afin de les déférer devant la justice. Les FARDC opèrent de fouilles dans les localités où des témoins ont signalé la présence ou le passage des présumés rebelles ougandais des ADF.
Pour sa part, la Monusco dit mettre tout en œuvre pour mettre fin à ces massacres. Le porte-parole militaire de la mission onusienne, colonel Félix Bass a indiqué que les casques bleus sont sur terrain pour la récolte des informations afin de les mettre à la disposition des FARDC pour une meilleure coordination des opérations.
La Monusco apporte également l’appui logistique à ces opérations menées par les FARDC à Beni.
Le ministre congolais des Médias a déclaré lundi que le gouvernement était déterminé à anéantir «par tous les moyens les égorgeurs des femmes et d’enfants dans le territoire de Beni ».
«A situation exceptionnelle, mesure exceptionnelle », a affirmé le porte-parole du gouvernement qui a invité ses concitoyens du grand Nord « à faire échec à toute idée d’initiative de justice populaire».