Premier intervenant, Le coordonnateur de l’AETA et président de la LINELIT, Jérôme Bonso, a commencé par rappeler tous les rendez-vous historiques de notre pays du maréchal Mobutu à Joseph Kabila. De là, il a fustigé la mauvaise organisation des élections législatives comme présidentielles tant en 2006 qu’en 2011. Pour lui, le gouvernement a organisé des élections politiques et non techniques. Le pouvoir organisateur n’arrive toujours pas à fiabiliser les scrutins. Trop d’irrégularités : les contentieux électoraux ne font que s’accumuler; les fichiers de la CENI jamais audités; les mandats des députés provinciaux, des gouverneurs des provinces et des sénateurs largement dépassés...
Pis encore, 12 exigences de la CENI pour l’organisation dans les délais de tous les scrutins ne sont pas pris en compte par le gouvernement qui tient à jouer aux prolongations. A titre illustratif, sur trente-deux millions de dollars américains sollicités par la CENI, le gouvernement Matata n’a débloqué que trente mille dollars seulement. Ainsi donc, les élections locales ne peuvent jamais avoir lieu dans le délai prévu par la CENI. Pour y remédier et éviter au pays un vide juridique, Jérôme Bonso propose l’organisation en priorité de l’élection présidentielle. A ce sujet, il fustigé toute tentative de révision constitutionnelle. L’exemple de Burkina Fasso, a-t-il souligné, doit servir de leçon aux caciques. Ainsi, a-t-il appelé la population à la vigilance pour la défense de la démocratie.
Appel du bâtonnier Mukendi pour le dialogue inclusif
Pour sa part, le bâtonnier Jean-Joseph Mukendi wa Mulumba s’est appesanti sur les violations des droits de l’homme, « le comportement des victimes des droits de l’homme face à la justice ». Chaque congolais, a-t-il souligné, d’entrée de jeu, comporte un certain nombre des droits inaliénables. Notamment les droits civils et politiques, les droits sociaux et économiques.
Mais hélas, le Congolais connaît-il ses droits ? s’est interrogé le bâtonnier Mukendi, qui a déploré la peur qui a souvent caractérisé bon nombre de victimes. Le peuple congolais qui est le socle de notre démocratie doit s’assumer, il doit se débarrasser du comportement négativiste, de la peur, du découragement, du fatalisme, pour relever, à tout prix, le défi. A l’exemple de nos frères et sœurs de Burkina Faso, les congolais et, les Kinois en particulier, doivent, selon lui, se serrer les coudes pour barrer la route à toutes les violations des droits de l’homme. Le peuple doit se prendre en charge.
Par ailleurs, étant donné que le calendrier électoral ne saurait, techniquement parlant, être respecté, le bâtonnier Joseph Mukendi prône le dialogue inclusif de toutes les forces vives de la nation.
Michel LUKA