Toute la ville de Lubumbahi et des localités de Tenke et Fungurume en parlent ! Bill Harris et l’ingenieur belge Claude Polet seraient poursuivis par deux citations directes lancées à leur charge par un ancien agent de la société minière Tenke Fungurume Mining du nom de Anderson pour révocation illégale. Dans les milieux politiques et ceux proches de cette société minière, l’affaire fait grand bruit, car elle concerne deux hauts responsables. A les en croire, c’est le directeur juridique Guy Mbuyu qui aurait demandé aux deux hauts responsables de se mettre à l’abri en dehors du pays, en attendant d’y voir clair. Bill Harris se serait enfui aux Etats-Unis d’Amérique, son pays, tandis que l’ingénieur Claude Polet se trouverait chez lui en Belgique.
Tout serait parti de la mesure de révocation de Anderson, syndicaliste de son état, accusé des malversations financières dans l’exercice de ses fonctions et qui aurait saisi par deux citations directes le Tripaix de Kamalondo, à charge du vice-président Bill Harris et de l’ingénieur belge Claude Polet. Le directeur juridique Guy Mbuyu aurait alors prié les deux hauts responsables de se mettre à l’abri en dehors de la RDC pour ne pas être mis aux arrêts.
Entretemps, alertées, les autorités politico-administratives provinciales sont alertées. Le Gouverneur de la province a piqué une vive colère. Moïse Katumbi aurait chargé ses proches collaborateurs de vérifier l’information auprès des instances judiciaires pour connaître les tenants et les aboutissants de cette affaire.
De leur côté, les dirigeants de TFM ont aussi alerté le juge-président, certains juges, le parquet et les services du greffe du Tripaix de Kamalondo qui ont été surpris par une telle procédure judiciaire jusque- là inconnue à leur niveau, ont-ils indiqué.
C’est alors que l’opinion publique a été alertée. Car, comment un juriste pourrait-il effrayer deux hauts responsables de TFM avec une citation directe qui ne donne pas lieu à une quelconque arrestation immédiate avant d’être examinée et sanctionnée en audience publique par le Tribunal de Paix ? TFM dispose pourtant d’éminents cabinets d’avocats capables d’assister les deux hauts responsables pour quelque motif que ce soit et à n’importe quel lieu de la République. La démarche entreprise par le directeur juridique ne constitue ni moins ni plus qu’une humiliation de la justice congolaise et salit de surcroît la réputation de la société minière TFM.
Pour sa part, le Gouverneur Moïse Katumbi, qui attache une grande importance à la sécurité des affaires dans sa province s’est déclaré scandalisé par cette démarche entreprise cavalièrement par le directeur juridique qui, au lieu de le saisir directement pour assurer la sécurité de ces deux hauts responsables de TFM, s’est permis de les effrayer inutilementsables. Dans les milieux proches de la société minière TFM, c’est le désarroi mêlé à la déception et aux questionnements au sujet de cette démarche entreprise avec maladresse et irresponsabilité par celui la même qui est censé maîtriser les méandres des règles de procédure pénale, car juriste formé et habilité à mener des enquêtes approfondies sur tout ce qui touche au domaine du droit de son entreprise.
Par ailleurs, ayant compris ses erreurs et ses maladresses, les mêmes milieux ont fait état d’autres démarches qui auraient entreprises le même directeur juridique pour régulariser en cachette ces deux citations directes, toujours à charge de ces plus hauts responsables aujourd’hui réfugiés dans leurs pays respectifs en attendant que la situation soit clarifiée. En attendant, comme cette affaire risque d’aller trop loin, les dirigeants de TFM depuis Phoenix aux Etats-Unis d’Amérique où se trouve le siège social international, ont demandé des enquêtes approfondies pour que ce genre des choses ne se reproduisent plus. Affaire à suivre.
Castro (Envoyé Spécial a Lubumbashi)