La ville de Kinshasa va vibrer, la semaine prochaine, au rythme de manifestations politiques de la Majorité présidentielle et de l’Opposition. Voulant se rassurer de toutes les dispositions sécuritaires prises par l’Hôtel de ville pour que ces manifestations se déroulent sans heurts, le représentant des Etats Unis d’Amérique en RDC a rencontré le gouverneur de Kinshasa.
L’Ambassadeur des Etats Unis d’Amérique, James Swan, a rendu visite, hier jeudi 21 juillet à l’Hôtel de ville de Kinshasa, au gouverneur André Kimbuta Yango. Au centre de cette rencontre, la question sécuritaire sur les manifestions projetées par la Majorité présidentielle et l’Opposition politique respectivement les 29 et 31juillet 2016, selon une source proche de l’hôtel de ville de Kinshasa.
Le représentant des USA voulait, sans doute, se rassurer que toutes les dispositions sécuritaires seront prises pour faciliter le déroulement normal de ces meetings politiques projetés en l’espace de deux jours à un moment où la classe politique congolaise a du mal à s’accorder sur les questions essentielles de la vie nationale.
Selon notre source, les USA ont exhorté le premier citoyen de la ville de Kinshasa à s’investir pour que les forces de polie remplissent correctement leur travail de maintien de l’ordre et s’abstiennent de toute violation des droits et libertés des citoyens lors des ces événements. L’enjeu reste le respect des droits de l’homme et les libertés d’expression et de manifestation reconnus à tous les Congolais dans la Constitution de la République Démocratique du Congo.
UNE SÉVÈRE MISE EN GARDE
Les Etats-Unis, l’Union européenne et l’ONU ont multiplié ces derniers mois des résolutions de mise en garde contre Kinshasa sur la violation des droits de l’homme dans le pays en ce moment où l’on cherche à réunir les forces vives de la nation autour du dialogue national politique que tout le monde espère être inclusif et sincère.
Les partenaires de la RDC, Washington en tête, menacent même de sanctionner toutes les personnalités congolaises, de la majorité ou de l’opposition, qui se mettraient à l’encontre de la mise en œuvre du processus électoral en vue de l’alternance et qui se rendraient coupables de la violation des droits de l’homme en cette période pré-électorale.
En effet, la République démocratique du Congo est face à son destin. A six mois de la fin du deuxième et dernier mandat du président de la République, la Commission électorale nationale indépendante (CENI) dit ne pas être en mesure d’organiser ni la présidentielle encore moins les législatives pour assurer le renouvellement des animateurs des institutions comme le prescrit la Loi suprême.
Pour l’opposition, s’en tenant à la Constitution, le mandat de l’actuel Chef de l’Etat expire le 19 décembre à minuit. A la Majorité présidentielle, l’on pense plutôt que le Chef de l’Etat, Autorité morale de la MP, reste en fonction jusqu’à l’élection de son successeur. C’est au dialogue, soutenu par toute la communauté internationale dès lors qu’il est «honnête et sincère », que toutes ces questions devraient trouver le dénouement, mais selon les prescrits de la Constitution.
Par AMK