SE PRONONÇANT SUR LA SITUATION SECURITAIRE A BENI Jean-Claude Vuemba fait le procès de la Monusco

Mercredi 12 novembre 2014 - 08:30

" Les exploits militaires et sécuritaires réalisés par nos génies militaires ont été le fait des ressources financières, militaires et logistiques 1000 fois moins importantes que celles dont dispose la Monusco ", dénonce le président du MPCR.

Thomas d’Aquin Muiti. C’est à ce président de la société civile de la ville de Beni, au Nord-Kivu, que le député national Jean-Claude Vuemba attribue une fière chandelle ainsi qu’à l’ensemble de son staff et aux autres membres des organisations de la société civile du Nord-Kivu. Mais, pourquoi cette mention spéciale ? Parce que le numéro un de la société civile au Nord-Kivu avait déclaré, dans la suite de la déclaration du chef de l’Etat à Beni, que " la Monusco a failli dans sa mission de protection des civils à Beni. Elle ne doit pas attendre l’armée congolaise pour mener des actions contre les forces négatives ". Ce qui pousse l’élu de Kasangulu dans le Bas-Congo, à faire le bilan de la Mission onusienne.

L’appréciation du président de la société civile du Nord-Kivu, poursuit " JCV ", est " confirmée par le bilan largement négatif concluant les 14 années de l’action de la Monusco poursuivant celle de la Monuc". Pour lui, durant 18 années tout comme le mois d’octobre dernier, " c’est au vu de tous que les armes à feu et des armes blanches telles que les machettes ont été utilisées pour tuer massivement les populations civiles congolaises de la ville et de l’ensemble du territoire de Beni, dans la province congolaise du Nord-Kivu ". Mais, pourquoi ce procès contre la MONUC, devenue depuis quelques années MONUSCO, chargée par l’ONU de la protection des civils au Congo-Kinshasa ?
Jean-Claude Vuemba explique que l’un des faits marquants de cette mission onusienne réside dans son coût extrêmement élevé : " Soit plus d’un milliard et cinq cent mille dollars par an, soit plus de vingt milliards de dollars pour les quatorze années que dure cette mission ".
La dette extérieure contractée par la RDC durant près de cinquante ans -plus ou moins quinze milliards de dollars- devrait représenter, soutient le député national Jean-Claude Vuemba, plus ou moins 75% de vingt milliards de dollars US qui constituent les dépenses engagées pour les seules 14 années que dure la mission onusienne militaire qui est la plus branche armée de l’Organisation des Nations Unies en RDC.
" Or, au terme de ces quatorze années de présence sur le territoire national congolais, la Monusco n’a pas réussi à mettre fin aux vingt années que dure l’insécurité et le génocide en cours de perpétration sur toute l’étendue du territoire national congolais", estime le président national du Mouvement du peuple congolais pour la République (MPCR). "Les exploits militaires et sécuritaires réalisés par le général Mbuza Mabe, le colonel Mamadou, le général Bahuma et leurs staffs ont été le fait des ressources financières, militaires et logistiques 1000 fois moins importantes que celles dont dispose la Monusco", dénonce-t-il comme pour faire le bilan de la mission onusienne en RDC.
Et de se demander : " C’est à ce niveau que réside la question de savoir pourquoi la Monusco ne s’est jamais souciée de mettre à contribution les énormes ressources dont elle est nantie pour faire la lumière sur ce qui, selon toute vraisemblance, constitue des meurtres en série ".
Après la Monusco, les organisations humanitaires internationales sont accusées de n’avoir " rien fait d’autre que donner raison à l’un des meilleurs artistes musiciens congolais, Koffi Olomide qui, il y a quelques années, proclamait : To zali na système ya lifelo, moto ezali ko pela, mais to zali ko zika te ". Pour ensuite conclure : " A ce jour, rien … absolument rien ne permet d’entrevoir la fin de cette tragédie pour fusse-t-il les cinq prochaines années ". Autrement dit, c’est le cercle vicieux et rien d’autre.

QUID DE LA REVISION CONSTITUTIONNELLE ?
Le chapitre ayant trait à la révision constitutionnelle ne pouvait pas manquer dans la conférence de presse de l’opposant congolais. Il parle plutôt de la " question relative à la modification de la Constitution, plus spécialement son article 220 ".
Loin d’être une exclusivité de la RDC, poursuit-il, la problématique de la modification de la Constitution constitue une très ancienne tradition pour les " Autocraties disséminées à travers le continent africain ". C’est « qu’il félicite le président Obama "dont la détermination aura eu raison de ces présidents fondateurs africains et surtout de leurs réseaux des mentors, disséminés dans ces pays occidentaux d’Europe et de l’Amérique du Nord ".
Pour Jean-Claude Vuemba, " sans la ferme détermination de Barack Obama, les réseaux de la Françafrique auraient réussi à user de savantes manipulations pour que Blaise Compaore, se retrouve encore réélu au poste de président de la République du Burkina Faso".Le tout puissant réseau de la Françafrique, ajoute le député Vuemba, aurait réussi à provoquer des situations des plus rocambolesques pour justifier à la face du monde le maintien de Compaore au poste de chef de l’Etat de son pays. "Et je suis convaincu que le chef de l’Etat qui, plus d’une fois, a conféré de cette question avec John Kerry, le secrétaire d’Etat américain, est la seule et unique personne à en savoir plus que quiconque ", conclut l’élu de Kasangulu en ce qui concerne le débat sur la révision constitutionnelle en RD Congo.
Avant de clore sa conférence de presse, le président national du MPCR n’a pas voulu passer sous silence ce qu’il considère comme des propos désobligeants tenus par l’autorité urbaine à Kinshasa lorsqu’il recevait les joueurs de l’AS V. Club, le staff technique et la coordination. " Propos qui ne sont pas de nature à corroborer l’esprit de générosité, de solidarité et d’entraide dont a fait preuve le président du Tout-puissant Mazembe, Moïse Katumbi Chapwe, qui n’a jamais cessé de faire œuvre utile de mécène dans le monde du football congolais ", fait remarquer Jean-Claude Vuemba. M. M.

 

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