Récemment élevée au rang de chef-lieu de la nouvelle province du Nord-Ubangi, la ville de Gbadolite, bastion de l’ancien régime, vit depuis plus d’un mois sans eau ni électricité. Près de cent quatre- vingt mille habitants de cette ville au cœur de la forêt équatoriale au nord-est de la RDC, ne sont ni desservis en eau ni en électricité et ne savent plus à quel saint se vouer. Pour l’électricité, la seule turbine sur les trois au départ encore en activité du barrage hydroélectrique de Mobayi-Mbongo a rendu l’âme. Malgré la présence d’un groupe d’ingénieurs de la Snel envoyé surplace pour la remettre en marche, les habitants demeurent dans le noir. Quant à la cessation de li desserte en eau avec la présence dans la région de nombreux réfugiés centrafricains, le risque de voir les maladies hydriques refaire surface est fort présent.
Le journal Le Phare a contacté au téléphone le président de la société civile de cette partie du pays qui lance un cri d’alarme et plaide auprès gouvernement central afin qu’il solution idoine soit vite trouvée à ce problème qui risque de tourner au drame si rien n’est fait. Selon Taylor Taima, l’absence de l’eau aux robinets et de l’électricité et essentiellement due à la vétusté des équipements.
Pour la Regideso, qui dispose d’un groupe autonome datant de 2004, déjà vieux, renseigne le correspondant du Phare, c’est la forte consommation en carburant de ce dernier qui ne permet pas à cette entreprise de pomper l’eau comme il se doit. Plusieurs instruments de mesure et de traitement d’eau font défaut. Le plus grand risque à craindre, selon Taylor Taima, c’est de voir surgir à Gbadolite et ses environs le choléra, qui sévit déjà avec virulence dans la province de la Mongala voisine, à cause de l’intensité des échanges et des déplacements permanents des populations ainsi que de la forte concentration des réfugiés.
Par contre, s’agissant de la Snel, le président de la société civile voit dans le barrage de Mobayi-Mbongo construit sous le règne du maréchal Mobutu une source supplémentaire de revenus et un moyen sûr pour booster cette province pour le bien- être de sa population. II demande que la réhabilitation de cet ouvrage soit inscrite en priorité au buda nation tient à ce que cette partie du pays se développe. Car, affirme-t-il, tournant à plein régime, le barrage de Mobayi va non seulement fournir de l’électrice aux trois provinces voisines : Mongala, Sud-Ubangi et Bas-Uélé, mais également l’exporter en République Centrafricaine et au Sud-Soudan.
Bref, le président de la société civile du Nord Ubangi fait son plaidoyer pour que le gouvernement dote ces deux sociétés de l‘Etat des moyens nécessaires pour répondre comme il se doit à leur objet social.
Par VAN