Réuni à Douala du 24 au 26 novembre dernier, en marge de sa deuxième assemblée générale ordinaire, le Réseau des Défenseurs des droits Humains en Afrique centrale (REDHAC) a dressé un tableau sombre des atteintes des violations des droits humains. A savoir celle de la liberté d’expression, d’opinion, de presse, d’association, liberté de réunions publiques pacifiques, liberté de circulation, les atteintes à l’intégrité physique des personnes et des biens privés. Communiqué.
“Le Réseau des Défenseurs des droits Humains en Afrique centrale (REDHAC) en sigle, a tenu sa deuxième assemblée générale ordinaire à Douala au Cameroun du 24 au 26 novembre 2014. Le REDHAC est constitué des défenseurs des droits de l’homme de la République Démocratique du Congo, la République du Congo, la République du Tchad, la République du Gabon, la République Centrafricaine, la République du Cameroun, la République de Guinée Équatoriale et la République de Sao Tomé et Principe.
Après présentation de la situation des droits humains et de celle des défenseurs des droits humains de chaque pays par ses Points focaux, le REDHAC a pris note avec préoccupation de la persistance des violations des droits humains dans tous les pays de la sous-région.
Ces violations sont caractérisées principalement par des atteintes à la liberté d’expression, liberté d’opinion, liberté de presse, liberté d’association, liberté de réunions publiques pacifiques, liberté de circulation, les atteintes à l’intégrité physique des personnes et des biens privés… Les défenseurs des droits humains sont particulièrement victimes, dans les pays de la sous-région, des menaces de mort, harcèlements, intimidations, attaques physiques et psychologiques, arrestations et détentions arbitraires, filatures, de cambriolage de leurs bureaux etc…
Le REDHAC condamne fermement ces violations des droits humains et appelle solennellement les Gouvernements de la sous-région de l’Afrique centrale à prendre des dispositions urgentes pour respecter leurs engagements nationaux, régionaux et internationaux librement ratifiés en matière de protection des droits humains et libertés fondamentales. Le REDHAC exige que des dispositions législatives et réglementaires nationales soient prises et mises en oeuvre afin d’assurer la protection spécifique due aux défenseurs des droits humains.
Le REDHAC demande aux autorités des différents pays de la sous-région de considérer les défenseurs des droits humains comme des travailleurs bénévoles spécialisés et des partenaires dans la mise en oeuvre des actions en vue de plus de bien être des populations de la sous-région.
Le REDHAC demande l’abandon de toutes les poursuites judiciaires engagées à ce jour contre des défenseurs des droits humains dans les pays de la sous-région dont les cas de M. Boniface UMPULA NYEMBO en République démocratique du Congo, M. DEUZOUMBE DANIEL au Tchad et M. GUEIME DJIME au Cameroun.
Le REDHAC exige que les auteurs des attaques, meurtres ou assassinats des défenseurs des droits humains soient poursuivis et condamnés par une justice indépendante notamment ceux du double assassinat de Floribert CHEBEYA et BAZANA en République démocratique du Congo.
Le REDHAC reste préoccupé par l’initiative des autorités de la République Démocratique du Congo et la République du Congo qui vise la révision ou la modification des constitutions la veille de leurs échéances électorales. Le REDHAC demande à ce que cette initiative soit abandonnée, car elle viole les principes de la démocratie et menace la paix et la sécurité des populations des pays concernés ainsi que la sous-région de l’Afrique centrale.
Le REDHAC s’engage à accompagner et à soutenir les défenseurs des pays concernés par la révision ou le changement de constitution dans leur combat pour y faire échec.
leon pamba