Lundi 20 mai 2019 à Kinshasa, le gouvernement congolais et ses partenaires dont le Fonds des Nations-Unies pour la population (UNFPA), en collaboration avec le ministère de genre, ont, au cours d'un atelier organisé à l'hôtel pullman, procédé à la présentation des résultats de l'évaluation de plus de 10 ans de la lutte contre les violences basées sur le genre.
Lors de cet atelier, plusieurs contraintes ont été présentées comme ayant favorisé les violences basées sur le genre.
Il s'agit notamment de :
- l'insécurité grandissante suite aux conflits armés;
- la persistance des menaces et les faibles capacités de protection ;
- les déplacements massifs des populations;
- la pauvreté ;
- le faible accès aux services sociaux de base ( alimentation, santé, eau, électricité, éducation );
- les faiblesses institutionnelles persistantes;
- la fragmentation de l'aide et la discontinuité de l'allocation des financements internationaux.
"Tous ces facteurs ont contribué d'une manière ou d'une autre à l'inefficacité de la stratégie mise en place pour lutter contre les violences basées sur le genre", a dit Chantal Safu, ministre congolaise de genre, famille et enfant.
Devant les participants et partenaires extérieurs, plusieurs recommandations ont été formulées à l'endroit du gouvernement congolais.
Il s'agit entre autre de :
- le renforcement par toutes les parties prenantes, de la coordination de la lutte des violences basées sue le genre ;
- la mise en place d'un système de protection sociale avec des prestataires sociaux outillés en vue d'assurer la pérennisation des interventions;
- finaliser la stratégie nationale VBG (violences basées sur le genre) en y intégrant les recommandations de cette étude...
Chantal Safu a par ailleurs promis de "transmettre à qui de droit toutes ces recommandations, afin qu'elles soient coulées sous forme des actions à entreprendre dans la prochaine stratégie afin de réduire tant soit peu ce fléau".
Jeff Kaleb Hobiang