PROFESSION DE FOI AU STADE DES MARTYRS SAMEDI DERNIER APRÈS LE CULTE, LE DIALOGUE !

Mercredi 9 mars 2016 - 05:03
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La quintessence des prêches entendus lors du culte œcuménique célébré en faveur de la tenue du dialogue politique inclusif le samedi dernier au stade des Martyrs par les organisations de la Société civile prodialogue est " après le culte, le dialogue ". L’interprétation qui peut en être faite est que ceux qui croient aux vertus d’un dialogue en ont assez de la longue attente de sa matérialisation.

Ils ont, en quelque sorte, exprimé leur ras-le-bol. Leur vœu est qu’après ce culte en faveur du dialogue, que celui-ci se tienne effectivement. Un désidérata adressé au Président Kabila, qui avait déjà juridiquement convoqué ce forum par son Ordonnance de l’année écoulée. Seront-ils entendus ? Là est toute la question.
Car, avant eux, plusieurs autres prodialogue avaient embouché la même trompette et crié à hue et à dia pour que le Comité préparatoire soit rapidement mis en œuvre pour commencer les préparatifs. Ils avaient commencé leurs sorties médiatiques depuis l’année écoulée. On est déjà vers la fin du premier trimestre de 2016.
Ce qui veut dire que des montagnes entières font encore barrage sur la route de son exécution. Le timing du dialogue a battu en brèche tous les scénarii possibles et imaginables. Personne ne pouvait voir l’ouverture effective de ce forum s’étirer jusqu’en 20016, à quelque huit mois de la fin de la législature en cours, qui est constitutionnellement fixée au 19 décembre de cette année.

LA FERMETE DES ANTIDIALOGUE
Pourtant, côté participants, tout est clair comme l’eau de roche. Les différentes parties prenantes au dialogue sont bien connues. Les partis politiques de l’Opposition et les organisations de la Société civile, qui ont dit non au dialogue, sont restés intraitables. Ils n’ont pas changé d’un iota malgré les sollicitations de la Communauté internationale, dont Ban ki-moon, le Secrétaire général de l’ONU est passé personnellement à la manœuvre par sa récente visite en RDC.
Avant lui, l’Eglise catholique avec ses Pères-Evêques de la CENCO. Aucun résultat. Le message est que les antidialogue ne changeront pas le fusil d’épaule pour faire apologie du dialogue. Le forum, s’il a lieu effectivement se tiendra sans eux. Il y a aussi une autre catégorie qui a éclairci sa position.

L’UDPS ATTEND SON MEDIATEUR INTERNATIONAL

C’est celle qui, comme l’Udps exigeait comme préalable la désignation d’un Médiateur international pour piloter les travaux. C’est bien le Togolais Edem Kodjo, ancien Secrétaire général de l’OUA qui est nommé par l’UA, Facilitateur du dialogue. A deux reprises, il a fait le tour du propriétaire pour prendre le pouls auprès des représentants des segments de la nation congolaise.
Comme il fallait s’y attendre les anti l’ont récusé et ont boycotté ses rendez-vous. L’Udps, plus spécifiquement qui attendait plutôt un Médiateur international désigné non par l’UA mais par l’ONU a contesté cette désignation de l’UA qu’il a rejetée.
La " 10ème-Rue " attend toujours la désignation par l’ONU d’un Médiateur international. Pourtant, dans un communiqué conjoint publié il y a quelque trois semaines, la Communauté internationale, représentée par l’ONU, les USA, la Belgique, la France, l’UE et l’OIF, a apporté son soutien au Facilitateur de l’UA, Edem Kodjo. Elle a, par ailleurs, demandé à tous les acteurs de coopérer avec lui. Ce qui veut dire que l’ONU valide ce choix de l’UA sur le Faciliateur. La question de la médiation internationale étant réglée, on pouvait s’attendre enfin au démarrage des travaux préparatoire du dialogue politique. Que non ! Il est toujours dans les entrailles. D’où l’appel pressant des concélébrants du culte œcuménique du stade des Martyrs, le samedi dernier : " Après le culte, le dialogue ». KANDOLO M.