La prochaine session promet des étincelles : Le torchon brûle autour de la Révision Constitutionnelle!

Vendredi 12 septembre 2014 - 14:11

A 72 heures de la rentrée parlementaire, soit le lundi 15 septembre, l’espoir d’un Gouvernement de cohésion nationale devient de plus en plus hypothétique. Cap désormais sur le débat autour de la révision ou non de la Constitution. La Majorité présidentielle qui s’engage à ce rendez-vous parlementaire en ordre dispersé, tente de s’assurer que les partis politiques qui la composent demeurent toujours disposés à soutenir l’adoption des projets de loi portant révision de quelques articles de la Constitution. Ce qui ne semble pas évident au regard de certaines informations en notre possession.

De bonnes sources, il nous revient d’apprendre è ce propos que treize autres partis de la Majorité présidentielle attendent le moment venu pour se joindre à la fronde contre la révision constitutionnelle conduite par le Mouvement social pour le renouveau (Msr) de Pierre Lumbi et la Solidarité congolaise pour le développement (Scode) de Jean-Claude Muyambo.

En attendant, l’Alliance pour le renouveau du Congo (Arc) d’Olivier Kamitatu est aussi en ébullition. Mais, tout devra se jouer au conclave que ce parti entend organiser dans un bref délai. Selon certaines indiscrétions, l’option serait de s’opposer à la révision de la Constitution.

Le Pprd, l’épine dorsale de la Majorité en terme de nombre de députés, bien conscient des dissensions internes qui secouent sa plate-forme politique, mise sur le Palu d’Antoine Gizenga qui, de son côté, continue de souffler le chaud et le froid.

En effet, Gizenga, lors du lancement des festivités de 50ème anniversaire de son parti à Bouma, est resté évasif sur la révision ou non de la Constitution. Il s’est contenté de dire que le Palu prendra sa position à temps opportun. De l’avis de certains observateurs, il est difficile pour le parti de Gizenga de prendre une voie contraire au Pprd.

Les partisans du Palu ont une autre vision des enjeux actuels. Pour eux, Gizenga est le candidat à présenter à l’élection présidentielle de 2016. En effet, selon le deal conclu en 2006, entre le Palu et l’ex-Amp, il était convenu qu’après les deux mandats du président Kabila, le tour suivant serait celui du parti d’Antoine Gizenga.

Du côté de l’Opposition, ce ont des manœuvres qui se peaufinent en vue de faire échec aux stratégies de la Majorité. Notamment, une grande marche est prévue très prochainement.

 

Les pressions de Bruxelles

 

En attendant, l’abbé Apollinaire Malu Malu Muholongu a avoué jeudi dernier au ministre belge des Affaires étrangères Didier Reynders à Bruxelles: “L’idée d’une réforme circule, mais son contenu n’est pas défini. L’article 218 - amendé en 2011, ndlr - prévoit que l’initiative de convoquer un référendum revient au président, mais c’est au parlement de juger de son bien-fondé”. Il faisait allusion aux répercussions budgétaires sur l’organisation d’un référendum constitutionnel.

M. Reynders a, en outre, insisté sur l’adoption du calendrier électoral de l’ensemble de scrutins - y “compris présidentiel - et le recensement des électeurs indispensable à la tenue des élections législatives et présidentielles. “Le recensement peut être mené en parallèle aux élections locales, afin d’être dans les temps en 2016”, a-t-il indiqué.

L’abbé Malu Malu s’est montré, par ailleurs, rassurant sur le calendrier des élections municipales, urbaines et locales, qui s’étaleront du 14juin au 15 octobre 2015. Une moitié du budget est programmée sur 2014, une autre sur 2015, a-t-il indiqué.

Mais, la session parlementaire qui s’ouvre doit encore approuver plusieurs lois pour encadrer le processus. L’assemblée doit aussi lever les options pour les élections provinciales: scrutin direct ou second degré. Ces étapes doivent être franchies dans la perspective d’un calendrier global assorti d’un budget pluriannuel, a-t-il conclu.

LP

 

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