Manifestations de la semaine dernière à Kinshasa et en provinces
L’Ambassade du Canada à Kinshasa regrette les violences survenues en République démocratique du Congo du 19 au 23 janvier 2015 lors de l’examen de la loi électorale au Parlement. Ottawa déplore les pertes en vies humaines et exprime ses sincères condoléances aux familles des victimes.
Dans un communiqué, l’Ambassade du Canada à Kinshasa se réjouit de l’issue et salue la sagesse de la décision du Parlement congolais d’adopter une loi qui répond aux aspirations de la population et permet ainsi de renforcer la confiance publique dans le processus démocratique. Ottawa rappelle sa disponibilité à soutenir un processus électoral crédible, transparent et pacifique en République démocratique du Congo et appelle les parties à collaborer à cette fin dans le respect des institutions et de la Constitution.
Lourd bilan
La Coalition « Mon Vote doit compter » regroupant les Organisations telles que Anges du ciel, ACAJ( Association congolaise pour l’accès à la justice), ANMDH( Les amis de Nelson Mandela pour la défense des droits humains),
ASADHO (Association africaine de défense des droits de l’Homme), CDH(Comité pour les droits de l’Homme),GL (Groupe Lotus) JUSTICIA Asbl, LE( Ligue des Électeurs), LICOF (Ligue contre la corruption et la fraude), OCDH(Observatoire congolais des droits de l’Homme), OSD (Œuvres sociales pour le développement), Toges noires, VSV (Voix des sans voix), NSCC (Nouvelle Société Civile Congolaise), initiée par la FIDH a répertorié 42 morts lors des manifestations contre la loi électorale.
Dans son rapport, HRW a fait état de 36 tués. L’Ongdh a documenté au moins 21 cas dans lesquels des civils ont été tués par balles par les forces de sécurité du gouvernement congolais lors des manifestations à Kinshasa, les 19, 20 et 21 janvier.
Cette répression sanglante des opposants à la loi Boshab a été marquée par les arrestations arbitraires à Kinshasa et en province.
Les cas de Jean Claude Muyambo, président national de SCODE et de son secrétaire général, Cyrille Dowe. Ce dernier a été accusé d' » atteinte à la sureté de l’État » car il avait photographié les forces de sécurité pendant les manifestations. Il est détenu jusqu’à ce jour dans un cachot de la police à Kinshasa.
Il faut signaler aussi le cas de Christopher Ngoy, un militant des droits humains qui avait été impliqué dans la mobilisation de la population pour qu’elle participe aux manifestations.
À Goma, les autorités ont arrêté au moins 26 personnes, dont plusieurs dirigeants en vue de l’opposition, lors des manifestations le 19 janvier. Douze d’entre elles ont été remises en liberté provisoire le 21 janvier et trois autres ont été transférées devant un tribunal pour enfants. Il s’agit entre autres de Rubens Mikindo, president federal de l’UDPS/Goma.
Par Godé Kalonji Mukendi