Le commissaire provincial de la police de Kinshasa, Blaise Kilimbalimba, réfute des accusations portées à son encontre sur les réseaux sociaux concernant le blocage de l’exécution d’une décision de déguerpissement dans la commune de Limete. Il rejette « les allégations ».
Selon une source proche de lui, qui a parlé à 7SUR7.CD, il semblerait qu'il y ait des tentatives pour contraindre le commissaire à agir en dehors des directives du ministre de la Justice.
« Il y a des gens qui veulent forcer la main du commissaire provincial pour un déguerpissement. Ils ont même écrit au chef de l’État pour accuser le commissaire provincial alors qu’ils savent très bien que c’est le ministre de la Justice qui a demandé que l’exécution de ce jugement soit suspendue le temps qu’il écoute toutes les parties. Ceci parce que le dossier en question n’est pas du tout clair », a-t-elle déclaré sous couvert d’anonymat.
En plus de la décision du ministre de la Justice, il est précisé que le président national des huissiers de justice a également interdit l’exécution du jugement en question en raison de plusieurs zones d’ombre.
« Pendant que le président national des huissiers de justice avait interdit par sa lettre No 009/Prés NAT/CNHJ/RDC/2024 du 13 novembre 2024 quiconque de procéder à l'exécution du jugement sous RC 34.330 en raison des difficultés d’exécution dues à la non-annulation du certificat d’enregistrement de l’occupant, qui du reste serait le seul propriétaire, des cabales de toutes pièces sont à nouveau montées dans les officines contre le commandant de la ville voulant forcer sa main afin d’accompagner en toute illégalité certains huissiers de justice à exécuter cette décision », a-t-elle poursuivi.
Blaise Kilimbalimba a également menacé d'intenter une action en justice contre ceux qui ternissent son image sur les réseaux sociaux.
« Le commandant de la ville de Kinshasa, le commissaire divisionnaire adjoint Blaise Kilimbalimba, moins encore son conseiller juridique, maître John Ilunga, ne sont pas impliqués dans la corruption ou les conflits d’intérêts […]Si les actes matériels de conflit d’intérêts et de corruption ne sont pas démontrés, le commissaire provincial de la police ville de Kinshasa ainsi que son conseiller juridique se réservent le droit de traîner en justice les auteurs de cette publication », a ajouté la source.
Il convient de rappeler que Blaise Kilimbalimba et le commandant de la Légion nationale d’intervention (LENI), une unité de la police, avaient été suspendus en septembre dernier par le ministre de l’Intérieur, Jacquemin Shabani, suite au déguerpissement d’un diplomate français de sa résidence officielle par des huissiers de justice accompagnés par des agents de police. Il a été réhabilité un mois plus tard après enquête.
Bienfait Luganywa