(UVIRA)- Des corps continuaient lundi soir à joncher sur la route nationale numéro 5 entre Kamanyola et Uvira, trois jours après l’ignoble massacre perpétré à Mutarule par des hommes armés non autrement identifiés sur la plaine de la Ruzizi au Sud-Kivu.
A l’assemblée nationale à Kinshasa, les députés ont dénoncé cette boucherie humaine commise par les ennemis de la paix. Au cours de l’examen de cette question, il a été décidé de la mise sur pied d’une commission d’enquête parlementaire chargée d’élucider les circonstances de ce massacre. Une mission parlementaire devra également se rendre sur place dans les prochains jours pour exprimer la compassion des élus nationaux aux familles des victimes. Selon le député Benjamin Mukulungu, président du caucus des députés nationaux du Sud-Kivu, il ressort de l’observation des corps des victimes que les assaillants se sont servis des armes de guerre et des armes blanches pour perpétrer ces actes funestes.
‘‘Ces assaillants ont massacré des paisibles citoyens congolais sans aucune réaction de la part des éléments des forces de l’ordre sensés être là pour les protéger. Pendant plus d’une heure, les tueries se sont commises à côté d’un commissariat de la police et d’un poste de l’armée nationale’’, a décrié Mukulungu. Ces tristes événements ont provoqué une vive tension dans le territoire d’Uvira, a ajouté le président du caucus des élus du Sud-Kivu. Dans la nuit de vendredi à samedi, des hommes armés ont tué 37 personnes parmi lesquelles des femmes enceintes éventrées, de jeunes enfants, des fideles et de serviteurs de Dieu réunis en prière. Outre les morts, on compte également 29 blessés graves qui ont été acheminés dans un centre de santé du territoire d’Uvira.
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