L’ONGDH ”Les Amis de Nelson Mandela pour la défense et la Promotion des Droits Humains “ (ANMDH) envisage d’organiser le vendredi 29 janvier 2016 une journée de réflexion et d’échange citoyen sur la Constitution, tes élections et l’exercice des libertés publiques en RDC.
Cette journée d’échange se déroulera dans la grande salle de la paroisse, Saint Joseph de Matonge dans la commune de Kalamu à Kinshasa.
L’ONGDH” Les Amis de Nelson Mandela pour la défense et. Promotion des Droits Humains “ a pris soin de convier toutes les institutions du pays en commençant par la Présidence de la République à ce forum citoyen pour échanger avec la population congolaise.
Il s’agit d’une tribune d’expression libre, indique Robert Ilunga Numbi, Directeur exécutif de cette ONGDH, pour faciliter les échanges de vues des protagonistes congolais devant le peuple.
Pour lui, les Congolais ont besoin d’apprendre et de comprendre les vraies raisons du blocage politique.
A en croire Robert Ilunga Numbi, les participants à cette rencontre citoyenne seront principalement la population de la ville de Kinshasa qui seront devant les membres des ONGDH, des Associations de la société civile, des syndicats, des partis politiques, des chrétiens et des musulmans, des autorités politico-administratives, des représentants de la justice, des services de l’ordre et de sécurité, les représentants des institutions d’appui à la démocratie comme la CENI, la CNDH ainsi que les partenaires internationaux.
Comme une rencontre citoyenne, ANMDH lance déjà une mise en garde à quiconque s’amène au débat avec des drapeaux ou des signes distinctifs des partis politiques dans a salle.
Selon Robert Ilunga Numbi, en cette année électorale, la population a besoin d’être informé sur l’évolution politique du pays par rapport aux enjeux politiques de l’heure notamment sur le respect de la constitution,’ la fin du mandat du président de la République, les élections et le dialogue convoqué par Joseph Kabila.
A ce sujet, les perceptions sont différentes.
Du coté de la MP, on s’en tient au dialogue avant d’aller aux élections.
L’Opposition, quelques organisations de la société civile et la communauté internationale, attendent la publication d’un nouveau calendrier électoral qui respecte le délai constitutionnel pour les élections présidentielles et législatives en 2016.
St/Un obstacle
Les libertés publiques sont des expressions des droits fondamentaux les plus liés à l’exercice démocratique.
Elles donnent à l’individu le droit de jouir pleinement de son statut de citoyen en participant à toutes les activités de la vie sociale, politique, économique et culturelle de la nation à laquelle il appartient.
Avec cette année électorale, les plus utilisées pendant le processus électoral sont les libertés de réunions et de manifestations pacifiques, consacrées respectivement aux articles 25 et 26 de la Constitution de la RDC. Malheureusement, au pays de Joseph Kabila, ces deux libertés sont difficilement exercées par la population congolaise par manque d’encadrement adéquat et suite à la répression brutale de la part des services de l’ordre et de sécurité.
« Les dispositions constitutionnelles protégeant les libertés publiques doivent être appliquées par les autorités de la RDC “, martèle Robert Ilunga.
Crainte d’un embrasement
L’analyse faite par ANMDH est que toutes ces contradictions prédisposent le pays à des soulèvements populaires, à des contestations qui peuvent aboutir à des graves violations des droits de l’homme comme ceux qui s’étaient passées en 2006 et 2011.
Comme la meilleure protection des droits de l’homme c’est la prévention, ANMDH s’est résolue d’organiser des espaces des dialogues citoyens (EDC) à travers le pays en vue de permettre aux populations de réfléchir ensemble, avec leurs dirigeants, sur une situation politique, économique et sociale afin de trouver une solution ensemble.
Par GODE KALONJI