L’honorable Lusenge Jérôme confirme l’insécurité au Nord-Kivu

Vendredi 27 mars 2015 - 13:12

Alors que la majorité des députés nationaux reviennent des vacances parlementaires au niveau de leurs bases respectives, l’honorable Jérôme Lusenge, élu du territoire de Lubero, explique qu’il n’est pas facile de se rendre dans la province du Nord-Kivu, notamment en territoires de Lubero, Beni ou autres, à cause des crépitements des balles et de l’insécurité qui y règnent au quotidien.

Dans un entretien à bâtons rompu avec la presse hier jeudi 26 mars 2015, le député Lusenge affirme que ce n’est pas facile de circuler librement dans tous ces coins du Nord-Kivu, si l’on ne pas complice. Ceux qui s’y rendent di-il, prouvent à suffisance leur complicité avec l’ennemi, surtout que dans tous ces coins, il y a des enlèvement chaque jours. « Nos population sont enlevées tous les jours et il n’y a personne pour les secourir. Comment voulez-vous que le m’y rende, moi qui n’a pas d’arme pour me défendre et qui suis bien côté par cette même population ? », s’est-il écrié, demandant à ses collègues députés du même coin, d’avoir le courage de dénoncer l’insécurité qui sévit au Nord-Kivu, notamment à Lubefu où sont amassés les éléments des FDLR. Pour lui, un député ne peut donc pas se mettre entre les balles et les FDLR.

A une question de savoir comment les populations du Nord-Kivu continuent de vivre dans cette insécurité, l’élu de Lubero affirme la ‘main sur le cœur, que les gens souffrent dans cette province, particulièrement la communauté Nande. Il se dit surpris de constater que ses collègues du même coin, refuse d’admettre comme lui, que les populations vivent dans la souffrance à. cause de l’insécurité, au risque d’être arrêtés. “Si tout le monde refuse de dire la vérité par peur des représailles, quel sera le sort de nos populations?”, s’est-il demandé, rappelant qu’au mois de mars 2014, lui même a risqué d’être menotté par un agent de I’ANR au Nord-Kivu, à cause de ses dénonciations.

Et depuis, il a décidé de rester à Kinshasa pour l’intérêt de sa base, afin d’affronter ceux qui sont chargés de la sécurité, pour leur faire savoir qu’ils doivent faire réellement leur travail.
A une préoccupation de la presse de savoir si ce sont les politiciens du Nord-Kivu qui maintiennent l’insécurité par peur des élections, l’honorable Lusenge reste optimiste: “Nous sommes plus que prêts d’affronter les échéances électorales. Au Nord-Kivu, nous n’avons pas besoin de battre campagne pour tel ou tel autre candidat. Ceux qui ont été heureux au cours du mandat en cours, chercherons même à défendre sa prolongation, parce qu’ils se sont retrouvés. Par contre, les mécontents vont chercher à s’y opposer. Nous avons donc deux tendances au Nord-Kivu qui sont appelées à cohabiter », a-t-il indiqué.

Et d’ajouter: “C’est normal que les uns puissent exprimer leur joie et les autres leurs mécontentements. C’est cela la loi de la Majorité et de l’opposition. Lors des élections, chaque camp aura à se prononcer”, a-t-il dit.

Quid du mandat de la MONUSCO?
Pour l’honorable Lusenge, les’ FDLR sont en train de troubler la sécurité d’ans son fief de Lubero. “Si les FARDC décident de combattre seules au nom de la souveraineté pour exterminer les FDLR, je serai le plus heureux. Même chose si les éléments de la MONUSCO arrivaient à combattre ce forces obscures pour l’intérêt des populations. Dns un autre char pitre, si les deux forces se coalisaient pour mettre hors d’état de nuire les mêmes rebelles, ce sera la joie des populations du Nord-Kivu”, a encore dit l’honorable Lusenge, ajoutant que l’attente de tous, est d’assister au démantèlement de tous les rebelles qui créent l’insécurité au Nord-Kivu.

Au finish, il a saisi l’occasion pour demander à tous ceux qui commettent des arrestations arbitraires, à y mettre fin. “A mon avis, je ne pense pas que le Procureur général de la république ou tous les autres procureurs généraux, ont lancé des mandats contre leurs propres compatriotes, afin que ces derniers soient appréhendés tous les jours et être gardés au-delà des délais normaux. Cela fait que es personnes arrêtées soient gardées pendant des mois, avant que ‘infraction ‘soit confirmée ou non”, a-t-il regretté, invitant les services de sécurité de la RDC, à fonctionner en bonne et due forme pour l’honneur du pays.

Par José Wakadila