Les parcs agro-industriels de la République démocratique du Congo disposent désormais d’un code d’éthique et de bonne conduite des affaires. La validation de ce document, qui servira de boussole aux agents et partenaires de ces viviers agricoles, poumons de l’économie de demain, a eu lieu le mardi 23 février dernier à l’hôtel du Gouvernement, à l’initiative du Premier ministre Augustin Matata Ponyo.
En compagnie de ses ministres du Portefeuille, de l’Économie, de l’Industrie et de l’Agriculture, le chef du Gouvernement a personnellement assisté, dans la soirée, à la signature de l’acte d’engagement des parties prenantes des Parcs agro-industriels (PAI) à la Primature, à l’issue de l’atelier de validation qui a mobilisé plus d’une cinquantaine des participants à l’hôtel du Gouvernement pendant toute la journée.
Lors de la signature de l’acte d’engagement à la salle de réunion de la Primature, le Premier ministre Matata Ponyo s’est réjoui de cette initiative qui s’inscrit dans le cadre de la bonne gouvernance.
En cette période où la communauté internationale se mobilise pour lutter contre la corruption qui infeste l’économie de plusieurs entreprises à travers le monde, le chef de l’Exécutif congolais a jugé le moment propice pour exhorter les gestionnaires et partenaires des parcs agro-industriels du pays à faire preuve de probité pour redorer l’image de ces structures vitales.
UN INSTRUMENT DE LA BONNE GOUVERNANCE
Matata Ponyo a souligné l’intérêt qu’il porte à la bonne gouvernance dans tous les secteurs, notamment dans le domaine agricole. Il a souhaité que la bonne gouvernance soit réellement vécue et non plus considérée comme une corvée. Le chef du Gouvernement a interpellé les comités de gestion de différents parcs - notamment celui de Bukanga-Lonzo, dans l’ex-province du Bandundu - à éviter les erreurs du passé et à briller par l’excellence.
Pour sa part, la ministre Louise Munga du Portefeuille a relayé le Premier ministre en mettant un accent particulier sur l’engagement que le Gouvernement congolais vient de prendre pour assurer le suivi de la mise en œuvre de ce code d’éthique, qui sera désormais un document de référence dans tous les parcs agro-industriels du Congo. A titre symbolique, quatre membres du comité de gestion et d’autres parties prenantes des parcs agro-industriels ont signé l’acte d’engagement validé.
REDORER L’IMAGE DE LA RDC
L’un des concepteurs de ce code d’éthique et de bonne gouvernance des affaires, Guillaume Kalala du cabinet Winak, qui avait été sélectionné au niveau national pour la mise en œuvre et l’accompagnement de ce projet, s’est réjoui de la validation de ce document par tous les participants à l’atelier.
Guillaume Kalala a précisé que ce code a l’avantage de stimuler dans le chef des agents, cadres et partenaires des parcs agro-industriels les vertus de la loyauté, de l’intégrité et de la transparence. Vertus qui devraient triompher dans tous les secteurs de la vie nationale. Une manière de redorer, par la conduite de tout un chacun, le blason terni et d’améliorer l’image des entreprises congolaises sur l’échiquier international.
Cette vision est partagée par Dr Djordjija, DG de Global CDL, le bureau d’études basé aux Etats-Unis qui s’est chargé également de l’élaboration de ce code, en collaboration avec le cabinet Winak.
Pour leur part, Mme Marie-Chantal Kaninda, Présidente de l’Initiative bonne gouvernance pour le secteur privé en RDC, et M. Matondo Mbungu, Directeur général du Bceco, ont salué la mise sur pied de ce code d’éthique et de conduite des affaires qui permettra désormais aux acteurs du secteur agricole d’œuvrer dans un univers où la corruption ne sera plus tolérée. Yves KALIKAT