Le Parquet ordonne le dégel des avoirs de dix sociétés

Vendredi 17 juin 2016 - 11:47
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Neuf jours après la réquisition du Parquet Général de la République datée du 6 juin dernier et portant gel des: comptes bancaires et des avoirs de 10 sociétés appartenant à la famille Blattner, de 13 autres entreprises ainsi que de sept personnes physiques (voir Le Phare du 7 juin 2016), un nouveau rebondissement vient d’être enregistré dans cette affaire qui oppose la Banque Centrale du Congo à la Biac pour violation, dans le chef de cette dernière, de la loi n°003/2002 du 2 février 2002 relative à l’activité et au contrôle des établissements de crédit.

 

En effet, dans une deuxième réquisition datée du 15 juin 2016, l’Avocat Général de la République Joseph Nsabua Kapuku, a ordonné la levée totale du gel qui frappait les comptes bancaires et les avoirs de dix entreprises ci-après :

 

  1. ITAL Motors SARL
  2. GETMA Transport Multimodal (GTM)
  3. Société de Transport Routier (NRJ)
  4. SODEP
  5. ORIONCOM
  6. Société de Transport Fluvial et de Commerce de l’Equateur (TFCE)
  7. Compagnie Africaine d’Aviation
  8. Service Maintenance et Solutions (SMS)
  9. SAFRICAS
  10. SIFORCO

 

La Réquisition de l’Officier du Ministère public est adressée aux Directeurs généraux des différentes banques dans lesquelles ces entreprises disposent de comptes bancaires et des avoirs.

 

La décision dont on ignore officiellement les motivations serait fondée, selon les observateurs, sur la volonté du Parquet Général de la République de] préserver la paix sociale dans des entreprises qui emploient des dizaines de milliers de travailleurs et qui ne pouvaient plus fonctionner normalement. On cite pour exemple le cas de la CAA dont chacun connaît l’importance dans le secteur du transport aérien et qui ne pouvait plus rendre des services dans un contexte qui la privait des moyens d’action.

 

Les observateurs signalent aussi la situation juridique de certaines entreprises qui n’appartiennent pas en propre à la famille Blattner et ne pouvaient donc pas être tenues comptables des actes posés par les actionnaires de la Biac.

Dossier à suivre.

Par LP