Fort a été l’étonnement du Syndicat national des vendeurs du Congo -SNVC- de constater que les expatriés s’en mêlent et perturbent ainsi le rythme traditionnel des affaires. Ce, en dépit du fait que les lois de la République rie leur permettent nullement d’œuvrer dans pareil secteur. Enragés, les vendeurs des marchés de Kinshasa se sont rassemblés en grand nombre, hier mardi 2 décembre 2014, au croisement des avenues Rwakadingi et Kasa-vubu pour protester, à travers une marche pacifique, contre cette situation jugée calamiteuse pour eux. La marche a abouti au Palais du peuple où un mémorandum, adressé à l’attention des présidents du Sénat et de l’Assemblée nationale, a été déposé auprès des bureaux de ces institutions.
Le Syndicat national des vendeurs du Congo –SNVC- a organisé, hier mardi 2 décembre 2014, une marche pacifique allant du croisement des avenues Rwakadingi et Kasa-vubu au Palais du peuple où un mémorandum, adressé à l’attention des présidents du Sénat et de l’Assemblée nationale, n été déposé auprès des bureaux de ces institutions. Une grande foule, composée essentiellement des commerçants des marchés urbains et du Marché central de Kinshasa, a pris part à cette manifestation. A travers ce mémo, le SNVC a dénoncé tant des maux qui rongent le secteur du commerce en RD-Congo. Entre autres, le non- respect des textes interdisant aux expatriés et importateurs l’exercice du petit commerce et commerce en détail, l’application du taux d’intérêt excessif des banques commerciales, le paiement des frais de douane et autres sur les marchandises achetées en RD-Congo au marché de Lufu au Bas-Congo, la mauvaise gestion du comité gérant le Marché de la liberté pour violation flagrante des lois de la République et perception par force des taxes illégales, l’irrégularité du contrôle économique par la Police nationale congolaise et la Police nationale des parquets.
Au regard de toutes ces déviations, le SNVC n’a pas manqué de formuler des recommandations auprès de deux chambres en vue de permettre l’émergence de la classe moyenne tel que souhaité par le Président de la République. Parmi ces recommandations figurent les points ci-après: instruire aux bourgmestres de ne plus accorder les autorisations d’ouverture aux étrangers œuvrant dans le petit commerce, la modification et l’application stricte des lois concernant l’exercice du commerce en RD-Congo, la suppression immédiate de perception de douane pour les marchandises achetées dans le pays par les RD-Congolais.
Sophia OHENGA