Après l’étape de Kinshasa, les chercheurs de la Chaire de dynamique sociale (CDS) et l’ICREDES ont procédé à la restitution des résultats de «l’enquête sur la pauvreté, la violence et les discriminations sociales» pour, cette fois-ci, la ville de Mbuji-Mayi, chef-lieu de la province du Kasaï Oriental.
Une fois de plus, c’est sous l’égide du Centre de recherche pour le développement intégral (CRDI), basé au Canada, que cet important atelier de restitution a été organisé le mardi 17 février 2015 dans la capitale mondiale du diamant pour une enquête tenue en juillet 2013 avec comme thème : «pauvreté, violence et discriminations dans les villes congolaises».
La ministre provinciale du Kasaï-Oriental chargée de la Fonction publique, Intérieur et Enfant, Marguerite Ndjulu, a pris part aux travaux.
Cet atelier a connu la participation du maire de la ville de Mbuji-Mayi, de plusieurs résidents de Mbuji-Mayi parmi lesquels les responsables de l’administration publique, les acteurs sociaux, les membres du monde universitaire, les leaders d’opinions, les jeunes et autres représentants des couches sociales marginalisées de cette ville du Kasaï Oriental.
Le coordonnateur du projet, le professeur Sylvain Shomba, relayé après par deux de ses collègues, les professeurs Donatien Olela et Théo Macaire Kaminar, ont éclairé la lanterne des participants sur l’intérêt de ces assises dont l’objet essentiel consistait à présenter les résultats descriptifs de l’enquête précitée en vue de leur adoption.
A en croire le professeur Shomba, les participants qui maitrisent bien les méandres de la vie de Mbuji-Mayi en rapport avec le triptyque pauvreté, violence et discriminations urbaines, ont apporté des importants amendements sur le contenu des résultats leur présentés par ces trois éminents professeurs.
Ainsi, les résultats de l’enquête ont été axés autour de quelques postulats comme le type d’habitat le plus généralisé à Mbuji-Mayi, les discriminations basées sur le genre et autres.
Suivant le plan de présentation des exposés, on note que l’équipe des chercheurs a fait l’économie des résultats à l’attention des participants qui s’étaient prononcés sur fond des discussions houleuses et d’échanges de haut niveau en apportant leurs avis et considérations.
Selon des sources, l’issue de l’atelier, globalement positive et que les participants, qui avaient déjà approuvé en juillet 2013 les outils méthodologiques de la collecte des données, ont adopté quasi-unanimement les données descriptives leur présentées.
Au delà de la convergence des points de vue obtenus autour des éléments articulant cette enquête menée de manière professionnelle, les participants ont encore exprimé la nécessité de recevoir le rapport final et de bénéficier de sa vulgarisation dans le meilleur délai. Ils ont également exprimé leur gratitude à l’endroit de l’équipe des chercheurs qui les a fait impliquer étroitement lors de la critique des outils méthodologiques de la collecte comme à l’occasion de cet atelier pour sanctionner la valeur des résultats obtenus à mi-parcours.
C’est un pari gagné pour les chercheurs de deux centres de recherches – actions (CDS et l’ICREDES). Les autorités provinciales ayant pris part à ces travaux ont aussi souscrit à exploiter les résultats de cette éclairante investigation en vue de faire de Mbuji-Mayi une ville sûre, inclusive et un oasis de paix.
Un autre atelier périphérique
Dans le prolongement de ce premier atelier, un second a été organisé le 20 février 2015 dans la salle Marie Agnès Mpokolo de Bonzola. Les travaux ont été appuyés sur le plan de la technique par le PADEV.
Il a réuni vingt cinq participants triés parmi les plus actifs et les plus expérimentés du premier atelier et a consisté à approfondir les échanges sur les manifestations, les causes, les pistes de solutions et les stratégies de mise en œuvre d’une lutte efficace pour des résultats durables contre la pauvreté, la violence et les discriminations urbaines à Mbuji-Mayi.
Par LKT et CP/HV