(KINSHASA)- Les principales forces de l’opposition politique à l’assemblée nationale ont rejeté en bloc la conditionnalité du recensement administratif posée comme préalable par la commission électorale
nationale indépendante pour l’organisation des élections générales de 2016. Dans leur déclaration, l’Udps, le Mpcr, le Cder, le Set et le Reco ont exigé le vote de la loi électorale par consensus dans l’hypothèse de sa modification éventuelle. ‘‘Nous exigeons la tenue en priorité des élections des députés provinciaux au suffrage universel direct et ce conformément à l’article 197 de la constitution. A défaut, organiser en combiné, les élections provinciales et locales’’, ont-ils dit dans leur déclaration. Les têtes d’affiche de l’opposition parlementaire ont dit également non à la décision de l’équipe Malu malu d’organiser les élections urbaines, municipales et locales avant les provinciales, les sénatoriales et les élections de gouverneurs des provinces. Pour Samy Badibanga, le président du groupe Udps et alliés, les dispositions verrouillées de la constitution ne doivent jamais être retouchées. Son groupe et ses alliés du Mpcr de Jean Claude Vuemba et le Cder de Jean Lucien Busa ont réaffirmé leur attachement au respect du processus électoral, à la crédibilité du cycle électoral et à la stabilité des institutions. Le peuple congolais doit être vigilant et prêt à défendre ses intérêts fondamentaux, a prévenu Vuemba. Les 27 députés signataires de cette déclaration ont déploré la complicité entre le pouvoir en place et la commission électorale nationale indépendante. L’attitude la CENI risque de porter un coup dur à la consolidation du processus démocratique et consacrer la poursuite des mandats des institutions illégitimes telles que le sénat, les assemblées provinciales et les gouvernements provinciaux, a dénoncé Samy Badibanga.
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