Le Gouvernement congolais, qui tient à étendre l’expérience du parc agro-industriel de Bukanga-Lonzo à d’autres provinces, a pensé cette fois-ci au Kongo Central pour abriter le 2ème parc du genre. A cet effet, il y a dépêché tout dernièrement une équipe d’experts du secteur agricole de la Primature.
Ces personnes, après avoir sillonné toute la province pour les études de faisabilité, ont en effet jeté leur dévolu sur la vaste vallée de Mongo-Luala, située dans le territoire de Luozi et qui présente beaucoup d’opportunités pour la réussite de ce projet de grande envergure socio-économique.
C’est ce qui explique d’ailleurs la mission de travail que vient d’effectuer une importante délégation du Gouvernement provincial du Kongo Central dans cette vallée, dont l’importance n’est plus à démontrer.
Il était cependant question de négocier avec les ayants-droits fonciers la disponibilité des terres cultivables à céder à l’Etat congolais pour la réalisation de ce projet. Composée de Pierre Kabangu Nsalambi et de Chantal Diaki, respectivement ministre provincial en charge de l’Agriculture et conseillère à la Primature en charge du Développement rural, cette délégation qui a eu des échanges très fructueux avec ses interlocuteurs.
Elle a en effet obtenu l’accord de principe de près de 500 lignées dudit territoire, qui ont accepté volontiers de céder à l’Etat congolais 68.000 hectares d’étendues agricoles devant servir à l’implantation, en un temps record, du deuxième Parc Agro-industriel de la RD Congo.
Ce qui créera sans nul doute l’abondance des produits agricoles sur le marché du Kongo Central ; condition sine qua non pour réussir l’autosuffisance alimentaire qui, en à point douter, constitue l’une des préoccupations majeures du Gouvernement Matata II.
A noter que l’implantation de cette structure va faciliter l’intégration économique du territoire de Luozi.
Notamment à travers les secteurs de Mongo-Luala, Kinkenge, Mbanza-Mona et Mbanza-Muembe. Mais à la seule condition que le Gouvernement provincial du Kongo Central pense au plus vite à réhabiliter les routes de desserte agricole, dont la plupart se trouvent dans un état de délabrement très avancé.
Ce qui, si on y prend garde, constituera un véritable goulot d’étranglement dans l’évacuation des produits provenant de ce parc. Il convient par ailleurs de signaler qu’après la prospection des travaux interviendront le paiement des droits de propriété en faveur de toutes les lignées concernés.
Par Dieudonné Muaka Dimb