Contrairement à une promesse gouvernementale faite avec pompe
Qu’attend le gouvernement de cohésion nationale pour présenter ses excuses aux kinois qui sont » tout » sauf des mauviettes ?
Depuis lundi dernier, l’équipe d’enquêtes de notre organe de presse sillonne les marchés de la capitale pour se rendre compte de leur inondation effective des produits vivriers cultivés au Domaine agro-industriel présidentiel de la N’sele, DAIPN en sigle, avec des promesses plusieurs fois réitérées par le gouvernement !
Pour la petite histoire, l’ancien ministre en charge de l’Agriculture, Pêche et Elevage avait embouché la trompette à la veille de la mise en place du gouvernement dit de cohésion nationale pour annoncer à la face du monde que des produits vivriers de grande consommation cultivés au DAIPN allaient être mis en vente à des prix défiant toute concurrence sur tous les marchés de la ville de Kinshasa à la veille de fêtes de Noël et Nouvel An.
Une véritable battue a été effectuée par notre Rédaction afin de collecter des informations susceptibles d’édifier le public à ce sujet.
Contrairement à l’annonce faite en son temps par le gouvernement, les marchés de Kinshasa n’ont connu aucun ravitaillement en produits vivriers en provenance du DAIPN jusqu’au moment où nous mettions sous presse, la parade des aliments d’importation étrangère se poursuivant, accompagnée des prix prohibitifs auxquels les gagne-petit ne peuvent plus faire face !
Calculées en fonction des espérances entretenues par le gouvernement au sein des masses populaires en misant sur les » miracles » du DAIPN, les dépenses des ménages doivent être logiquement revues à la baisse avec toutes les frustrations que cela provoque au niveau individuel et collectif.
Des fêtes aux pains noirs !
Concrètement, les fêtes de Noël et de Nouvel An seront ce qu’elles seront dans les familles à Kinshasa, c’est-à-dire des fêtes aux pains noirs des temps d’extrême misère qui continuent de caractériser le pays depuis plus d’une décennie !
Qui. C’est vrai, Kinshasa n’est pas inondée des produits du Domaine agro-Industriel présidentiel de la N’sele à la veille de fêtes de Noël et de Nouvel An, mais à qui imputer la faute ?
Sans nul doute la faute est à imputer au gouvernement qui s’était laissé embobiner par un ministre très volontariste, mais dont l’impéritie est patente par rapport aux exigences de sa charge. En attendant des temps meilleurs, il faut faire amende honorable. Qu’attend le gouvernement de cohésion nationale pour présenter ses excuses aux kinois qui sont » tout » sauf des mauviettes ?
Par Kambale Mutogherwa