Les militaires et policiers sont accusés de violer la réglementation de la firme Transport au Congo (Transco), limitant à quatre le nombre d’agents de sécurité en tenue devant prendre place à bord de ses bus par course. Des responsables de cette société des transports ont affirmé lundi 22 septembre que les hommes en uniformes envahissent leurs bus sur tous les itinéraires avec une moyenne de 7 agents par course.
Aucune de 13 lignes exploitées par Transco n’est épargnée par ce phénomène dénommé «faux tête» dans le milieu des transporteurs kinois, ont-ils dénoncé. Des chiffres apportés à Radio Okapi prouvent qu’un bus Transco transporte gratuitement au moins 70 agents de sécurité par jour. C’est surtout les bus Transco qui desservent les lignes qui passent par le camp Badiadingi et le camp Mobutu qui battent le record de gratuité.
Sur ces lignes, un receveur du bus Transco peut se retrouver avec 20 à 25 militaires et policiers à bord et nombreux en tenue civile. Ces derniers les intimident et les menacent sérieusement lorsqu’ils veulent appliquer la réglementation.
«Ces agents de l’ordre s’érigent quelques fois en avocat de fraudeurs pris à bord des bus », confie un responsable de la firme Transco à Radio Okapi. La démarche du ministre des Transports auprès de son collègue de la Défense pour contraindre les militaires à respecter la réglementation de Transco n’a pas produit des résultats escomptés.
Le premier lot de deux bus de la nouvelle société des transports (Transco) avait été officiellement mis en circulation le 30 juin 2013. Dans un premier, ils desservaient les lignes Gare centrale-Kintambo magasin et Gare centrale-Ngiri Ngiri à 500 Fc (0,54$US) la course.
L’arrivée de ces bus avait été bien accueillie par la population kinoise. Le dernier lot de cent bus neufs de la firme Transport au Congo (Transco) est arrivé vendredi 6 juin à Kinshasa. Ce qui porte à cinq cents le nombre total de véhicule de cette société de transport en commun.