Les membres d’équipage de la société Transport du Congo (Transco) déplorent les mauvaises conditions dans lesquelles ils travaillent. Ils ont décrété un arrêt de travail dans la matinée entre 5 heures et 10 heures locales. Dans un mémorandum adressé au ministre des Transports et voies de communication, les chauffeurs, receveurs et contrôleurs dénoncent notamment l’insuffisance des salaires, le non-paiement des heures supplémentaires, l’inexistence des primes, les écarts considérables des salaires entre les agents de bureaux et les hommes de terrains qui produisent.
Ils étaient là tous présents à leur siège à Masina-Ciforco. Chauffeurs, receveurs et contrôleurs ont refusé de prendre place à bord des bus pour travailler.
Selon eux, c’est leur façon de protester contre leurs mauvaises conditions de travail.
Mais ils ont été réprimés par le chef provincial de la police, le général Kanyama. Une réprimande dénoncée par les protestataires.
« Le général Kanyama, lui-même, a pris la matraque et a tapé sur les gens jusqu’à lancer des gaz lacrymogènes. Il est même entré ici dans l’enceinte, a raté un coup de matraque sur quelqu’un et son coup de matraque a brisé le pare-brise et les preuves sont là. Il ne nous a pas trouvé en train de faire les désordres, mais en train de revendiquer nos droits. Ce n’est pas normal son comportement », a affirmé un des chauffeurs.
Ce mouvement d’arrêt de travail a perturbé le transport en commun à Kinshasa.
Il a été désamorcé grâce à l’intervention du ministre des Transports et Voies de communication qui a négocié avec les manifestants. Ces derniers ont finalement repris le travail vers 10 heures locales.
Il a fallu l’arrivée du ministre des Transports, Justin Kalumba, pour calmer les grévistes et les convaincre à reprendre le travail.
« On est d’accord que nous allons mettre à profit les cinq jours qui viennent pour que nous puissions examiner revendication par revendication et que nous nous retrouvions pour donner suite à ces revendications », a déclaré le ministre Justin Kalumba.
Pour Justin Kalumba, cette situation ne constitue pas un faux pas de Transco deux ans après son lancement.
« Du point de vue structurel, on n’a pas de problème. Mais dans la gestion, dans le fonctionnement, on peut avoir des difficultés mais le plus important ce n’est pas de regarder les difficultés, c’est comment nous sortons de ces difficultés. Pour Sortir de ces difficultés, il faut donc attendre la rencontre de vendredi prochain », a assuré Justin Kalumba.