our y parvenir, le ministre des PT-NTIC a bénéficié du soutien du Premier ministre Matata qui a déjà apuré la moitié de la dette, à savoir 220.000 Usd
Après quelques années "d’exil ", l’Union africaine des télécommunications s’apprête à regagner son siège légal à Kinshasa, capitale de la RDC. C’est ce qui a justifié la visite, du 26 au 29 novembre dernier, du secrétaire général de l’UAT. Abdoulkarim Soumaïla est venu remercier les autorités congolaises pour avoir payé la moitié de la dette de la RDC envers son organisation, soit 220.000 USD sur le montant total de 440.000USD. C’est la preuve que la RDC est un pays debout aujourd’hui parce que le Congo-Kinshasa alignait 17 ans d’arriérés de cotisations à l’UAT. Aujourd’hui, non seulement la moitié de "sa dette" a été payée, mais même la dernière sera bientôt liquidée par le Premier ministre.
En fait, comme l’a laissé entendre le secrétaire général de l’UAT, c’était juste une question de volonté parce que les pays moins nantis que la RDC sont en règle de cotisations. Il a fallu l’avènement du Pr Tryphon Kin Kiey Mulumba à la tête du ministère de Poste, télécommunications, nouvelles technologies de l’information et de la communication pour que les choses marchent. Car, les 30 ans d’arriérés à l’Union internationale des télécommunications (UIT) et les 17 ans d’arriérés à l’Union africaine des télécommunications sont désormais rangés dans les oubliettes de l’histoire. Ce qui permet à la RDC d’afficher ses ambitions dans la sous-région avec 11 connexions à offrir avec ses voisins.
"ON NE VA VOIR QUE DES GENS QUI SONT CREDIBLES SUR LE PLAN INTERNATIONAL"
Lors de la conférence de presse sanctionnant la visite du secrétaire général Abdoulkarim Soumaïla, le ministre des PT-NTIC n’a pas caché sa joie de voir son hôte fouler le sol de la RD Congo après le passage du secrétaire général de l’UIT. " Ce n’est pas un hasard que des personnalités planétaires au niveau du secrétaire général de l’UIT et du secrétaire général de l’UAT se rendent dans ce pays… Cela veut dire que le pays retrouve sa crédibilité. Car, on ne va voir que des gens qui sont crédibles sur le plan international ", précise le patron des PT-NTIC. Cette crédibilité est la suite du règlement par la RDC des engagements après 17 ans d’arriérés. Car, l’UAT est une agence de l’Union africaine.
" KKM " a rappelé que le Congo avait accumulé 17 ans d’arriérés, " ce n’est pas normal, tranche-t-il, parce que ce pays était devenu un pays infréquentable et avait perdu son droit de vote. Il y allait donc de la dignité d’un Etat. Car, les télécommunications sont gérées au niveau mondial et ne dépendent pas du local", explique Kin kiey. " C’est l’UIT qui gère l’espace et attribue des fréquences. Et quand on n’est pas en phase avec l’UIT, il y a des problèmes d’accès au savoir, à l’information. Les évènements UIT nous mettent en contact avec ce qui se fait et ce qui s’élabore pour demain. D’où, nous devons rester en contact avec l’UIT et l’UAT parce que l’Afrique se présente comme un groupe ", indique le ministre. Ce qui explique l’audience que Matata Ponyo a accordée au SG de l’UAT.
PARMI SES AMBITIONS, LA RDC A 11 CONNEXIONS A OFFRIR A SES VOISINS
Devenu aujourd’hui un pays debout, la RDC a onze connexions à offrir à ses voisins, lance le Pr Tryphon Kin kiey. "La première infrastructure nous a permis de basculer sur le Wacs, c’est-à-dire la fibre optique. On ne peut pas faire fonctionner une économie numérique si on n’est pas en contact avec des organisations internationales. Nous avons onze connexions à offrir avec nos voisins, l’UIT et l’UAT vont nous accompagner ", déclare le ministre congolais. Revenant sur la visite du secrétaire général de l’Union africaine des télécommunications, le "surdoué des télécoms en RDC " explique clairement que ce qui a conduit la plaque tournante de l’UAT à Kinshasa, c’est le paiement de la moitié de la dette de la RDC parce que le processus de liquidation de toute la dette a commencé. Le Premier ministre, confie-t-il, a confirmé le solde pour les prochains jours.
S’appesantissant sur le rapatriement de l’UAT à Kinshasa son siège légal, Tryphon Kin kiey Mulumba a ajouté que la RDC doit procéder à la ratification des instruments juridiques de l’Union africaine des télécommunications. C’est dans ce cadre que la mission d’étude congolaise se rendra à Naïrobi, siège transitoire de l’UAT, en février 2015. Quant à la question de logistique posée par le SG de l’UAT, à savoir le bâtiment qui abritera cette organisation à Kinshasa, le ministre des PT-NTIC a simplement indiqué que bientôt le siège du Gouvernement sera terminé et que plusieurs ministères aménageront et, par ricochet, plusieurs bâtiments seront libérés. " Aucun problème ne vous empêchera de revenir ", rassure-t-il le secrétaire général de l’UAT.
" SI LES CONDITIONS SONT REMPLIES, NOUS N’ALLONS PAS ATTENDRE 2018 POUR QUE LE SIEGE REGAGNE KINSHASA "
Dans son intervention, Abdoulkarim Soumaïla a reconnu que sa visite était celle de reconnaissance envers les efforts fournis par le Gouvernement congolais et que le ministre a pris un certain nombre d’engagements. Il a ensuite évoqué la position de la RDC au sein du continent africain. Son rôle en tant que Secrétaire général de l’UAT, explique-t-il, consiste à faire en sorte que la volonté des Etats membres puisse se manifester. " Le ministre nous a honoré, nous saluons cette volonté. Nous allons continuer les discussions à l’UAT et si les conditions sont remplies, nous n’allons pas attendre 2018 pour que le siège regagne Kinshasa", promet le secrétaire général de l’UAT qui a aussi remercié les autorités de la RDC pour l’accueil qui lui a été réservé.
Quant aux dividendes que la RDC peut tirer en abritant le siège de l’UAT, " KKM " cite le cas de la Belgique inconnue hier et qui existe aujourd’hui parce qu’elle abrite le siège de l’Union européenne et de l’OTAN. Ce qui explique le déplacement des grands du monde tels que le président Barack Obama. C’est aussi le cas d’Addis-Abeba en Ethiopie qui existe parce qu’il abrite le siège de l’Union africaine et c’est pour cela que le secrétaire général de l’ONU s’y rend. " Quand on a le siège d’une organisation internationale, c’est un prestige, un boom au plan diplomatique. Des gens se rendent à Dubaï parce que c’est un boom immobilier", conclut- le ministre des PT-NTIC avant d’offrir à son hôte des pagnes congolais pour son épouse. M. M.