Près de 3 000 personnes ont trouvé refuge à Dikulushi, dans le territoire de Pweto. Selon les sources sur place, ces déplacés ont fui l’incursion des Maï-Maï survenue la semaine dernière à Kyona Nzini dans le même territoire. D’après le président de la société civile de Pweto, ces déplacés ont passé près de quatre jours en brousse avant d’arriver à Dikulushi.
Selon des sources de la société civile, les 3 000 déplacés sont regroupés dans une école de Dikulushi.
Des cas d’anémie et de malnutrition chez les enfants ont été enregistrés parmi ces personnes. Les femmes ont des pieds gonflés et les jeunes sont fatigués. Des ONG plaident pour une aide d’urgence en faveur de ces déplacés.
L’ONG Libertas indique avoir enregistré d’autres déplacés fuyant la brousse vers les localités de Katuba, Kasamba Kilangwa, Kanswa. Son coordinateur, Delphin Luhembwe, affirme que des cas d’insécurité sont signalés aux alentours de Pweto.
Entre le 5 et 6 octobre dernier, des miliciens Maï-Maï Bakata Katanga ont incendié une soixantaine de maisons à Kyona Nzini, obligeant les habitants à se réfugier en brousse.
Alors que des sources locales avançaient le chiffre de sept militaires tués et quatre blessés, la sixième région militaire fait état d’un mort et d’un blessé dans les rangs des forces régulières au cours de cette incursion des miliciens.