Le Ministre de l’Environnement, Conservation de la Nature et Tourisme Bavon N’sa Mputu Elima a pris part active au sommet sur le climat qui s’est tenu dans la salle plénière du siège des Nations Unies à New York le mardi 23 septembre 2014. Il l’y a prononcé au nom du Chef de l’Etat Joseph Kabila Kabange, un discours qui n’a pas laissé indifférent la salle bondé des décideurs du monde. Cette réunion s’est tenue en préparatif de la Conférence des Parties sur le changement climatique qui se tiendra à Paris en 2015.
En effet, c’est sur initiative personnelle su Secrétaire général des Nations Unies Ban Ki-moon, que plus de 120 chefs d’Etat se sont réunis à New York la veille de l’Assemblée générale de l’ONU pour une journée consacrée au climat. Contrairement à ce que l’on pouvait s’imaginer, cette rencontre n’était pas consacrée aux négociations mais plutôt à la mobilisation de la classe politique mondiale sur les dangers encourus sur les vrais engagements ne sont pas pris quinze mois avant le rendez-vous crucial de Paris 2015. L’objectif ultime était, contrairement au sommet de Copenhague qui avait accouché d’une souris faute de préparation, de conscientiser les dirigeants du monde face aux enjeux de l’heure afin que le sommet de Paris aboutisse à un accord contraignant. Pour rappel, le sommet de Paris 2015 devra aboutir à un accord qui va contraindre les états à décarboner leurs économies d’environ 80% pour limiter à 2°C l’augmentation de la température d’ici à 2050. Les états doivent souscrire à l’économie verte, c’est-à-dire, celle qui est basée sur une production sobre en carbone.
Des engagements des Etats
Plusieurs personnalités et dirigeants des pays du monde ont pris parole du haut de la tribune des Nations Unies pour présenter chacun dans son compte les avancés réalisés, comme signe d’engagement pris en faveur de la lutte contre le réchauffement climatique.
Nous avons noté l’intervention du Président français François Hollande qui a promis de contribuer à hauteur d’un milliard de dollars au Fonds verts pour le climat. Rappelons qu’à Copenhague, les Etats industrialisés s’étaient engagés à verser 100 milliards de dollars par an à partir de 2020. Cet argent doit aider les pays les plus vulnérables à réduire leurs émissions de CO2 et à s’adapter aux effets des dérèglements climatiques.
Prenant la parole, le président Barack Obama a appelés ses pairs à conclure un accord « ambitieux » à la conférence de Paris fin 2015. Il a promis que les Etats-Unis, qui ont une « responsabilité particulière », assumeraient leur part du fardeau pour contrer la menace urgente et croissante du changement climatique.
Pour le compte de la République Démocratique du Congo, avec mandat du Président Joseph Kabila présent dans la salle, le Ministre Bavon N’sa Mputu prononcé un discours au cours duquel il a fait un état des lieux du secteur dans son pays pour finir par les avancés réalisés par celui-ci, symbole d’engagements la lutte contre le réchauffement climatique. « Mon pays est conscient de son rôle moteur dans le développement durable de l’Afrique subsaharienne en matière énergétique et s’est engagé à tirer profit de toute ses potentialités dans le strict respect des équilibres environnementaux, pour ainsi éviter des menaces de plus en plus perceptibles en termes de changements climatiques », a rassuré Bavon N’sa Mputu avant de poursuivre en disant ce ci « Notre ambition dans ce cadre est de maintenir sur pied au moins 145 millions d’hectares de couvert forestier, en adoptant des actions d’aménagement durable, des pratiques de gestion responsable dans les zones de développement rural et, en assurant la mise en œuvre de l’extension de notre réseau des aires protégées ». Évoquant les productions sobres en carbone, le ministre congolais a dévoilé : « en matière énergétique, nous comptons sur la valorisation de notre potentiel hydroélectrique comme alternatif pour développer une énergie propre sur l’ensemble du continent. L’énergie propre que la RDC entend ainsi mobiliser est susceptible de couvrir 35% de besoin en énergie de l’Afrique et 8% des besoins mondiaux et ce, avec faibles impacts en matière environnementale ». Concernant les engagements des pays industrialisés Bavon N’sa Mputu a rappelé ce qui suit : « s’agissant du pari à relever dans la lutte contre le changement climatique, mon pays voudrais mettre en évidence l’engagement qui doit être celui des pays industrialisés, concernant la mise en œuvre des financements novateurs, mais également la nécessité du transfert des technologies pour accompagner les secteurs d’adaptation et d’atténuation, de afin de bâtir dans nos pays le socle d’une véritable économie vert. Il importe que soit consacrée la responsabilité commun et différenciée, à travers la mise en œuvre d’un engagement fort et ambitieux des politiques visant à réguler le climat mondial, tenant compte de la vulnérabilité économique et sociale de nos pays ».
L’engagement des Etats, l’argent mis sur la table et la création de coalisations « d’acteurs non gouvernementaux » seront donc les clefs de la réussite du sommet de Paris. Au premier trimestre 2015, les 194 pays concernés doivent tous livrer à l’ONU leurs engagements en matière de réduction des émissions de CO2
Philippe Ntumba