Les prochaines élections urbaines, municipales et locales, prévues en 2015, intéressent de plus en plus certains jeunes qui affûtent, chaque jour, leurs armes. La raison de la tenue, ces derniers jours, d’une série de rencontres organisées entre certaines organisations de ces jeunes et la Commission électorale nationale indépendante (CENI).
C’est dans ce cadre qu’une nouvelle matinée électorale a été organisée le 4 octobre dernier à la Maison des élections, située dans le deuxième niveau de l’immeuble ex-Kin Mazière. La Nouvelle génération pour l’émergence du Congo (NOGEC), une plate-forme de jeunes et la CENI, ont débattu sur le thème: « les jeunes faces aux élections urbaines, municipales et locales ».
Le rapporteur adjoint de la CENI, le professeur Onésime Kukatula Falash, a été le principal animateur de la matinée électoral. La questeur adjointe Micheline Bie Bongenge a aussi pris part à la rencontre, tout comme le secrétaire exécutif national adjoint (SENA), Corneille Nangaa Yobeluo, qui est intervenu pour présenter l’état des lieux du processus électoral.
Mais avant, le président de la NOGEC, Constant MUTAMBA, a, dans son mot de circonstance, réitéré l’objectif de sa plate-forme de mobiliser les jeunes à s’approprier le processus électoral en cours.
Présentant l’état des lieux du processus électoral en RD Congo, le SENA s’est ainsi appesanti sur le calendrier des élections urbaines, municipales et locales dont le début d’inscription des candidatures est fixé au mois de décembre 2014. Il a encouragé les jeunes, remplissant les conditions, à postuler à tous les niveaux des scrutins.
« Faudra-t-il que les jeunes se familiarisent avec les systèmes électoraux qui constituent l’ensemble des règles d’organisation des élections dans un pays », a-t-il fait insisté.
Le SENA Nangaa est revenu sur les diagnostics des différentes missions d’observation à l’issue du processus électoral de 2006 et de 2011, qui ont poussé la nouvelle CENI à se donner un double objectif à savoir, crédibiliser le processus et parachever le cycle électoral de 2011 en épuisant les arriérés électoraux de ces deux cycles (2006 et 2011) sans préjudicier la tenue des scrutins de 2016.
Pour ce faire, l’expert Bridget de la CENI a soutenu que son institution travaille pour rendre le processus électoral le plus transparent possible par la tenue des différents cadres de concertation avec toutes les parties prenantes et par l’opération en cours de fiabilisation du fichier électoral et la stabilisation des cartographies opérationnelles. Raison également de l’étude de la transmission rapide et sécurisée des données électorales.
Il a, en outre, parlé de la Feuille de route dans ses options telle que défendue à l’Assemblée Nationale le 30 janvier 2014, qui a indiqué que la centrale électorale attend du Parlement, qui se trouve en session ordinaire, le vote des lois essentielles afin de déterminer l’option à prendre pour mieux organiser le cycle électoral et rendre finalement public un calendrier global des élections.
Pour sa part, le rapporteur adjoint de la CENI Kukatula a indiqué la place de la jeunesse dans le processus électoral en prévision des prochaines élections au niveau local. Il a démontré par quelques statistiques l’absentéisme très remarquable des jeunes lors des élections locales dans le pays comme la France.
Il a, lui aussi, encouragé les jeunes, qui constituent la majorité de l’électorat congolais, de s’impliquer davantage dans le processus électoral au moment où les élections urbaines, municipales et locales sont de plus en plus annoncées. Surtout que, les textes légaux dans le pays font promouvoir des jeunes pour leur représentation à tous les échelons de responsabilité du pays avec les critères d’âge qui varient entre 18 et 30 ans.
Le rapporteur adjoint de la CENI a invité les jeunes, qui doivent occuper une place de choix dans l’accompagnement du processus électoral, d’éviter de se laisser manipuler par les politiques afin de maximiser leurs chances d’avoir de siéger dans les différentes instances de décision du pays.
Par J-LKT