Désinfection des latrines, pour mille francs congolais : Une dame et un agent sanitaire s’empoignent

Mardi 28 octobre 2014 - 14:33

Comme de coutume depuis un certain temps, le service d’hygiène, inexistant depuis plus de vingt ans, est en train d’être remis sur pied dans la ville de Kinshasa. Les agents en charge de l’exécution de ce service passent de porte-à-porte dans les habitations privées à travers les communes, pour désinfecter les installations sanitaires, les habitations et établissements de tout genre, en fonction des prix listés sur la grille tarifaire. Ces employés provenant souvent des ONG et des ASBL, travaillent sur autorisation de la Régie d’Assainissement et des Travaux Publics de Kinshasa, en collaboration avec les autorités municipales.

Malheureusement, certains d’entre eux ne rencontrent pas toujours une tâche facile lors de leur descente sur terrain. Quelques-uns font face à l’incompréhension de tout genre de la part de la population. C’est entre autres les cas rencontré hier 27 octobre dans la commune de Barumbu au quartier Ndolo, où une dame a eu une prise à bec avec l’un des agents, passé pour déposer l’avis d’assainissement qui précède toujours l’opération de la désinfection. Celle-ci reprochait à ce dernier le montant exigé, jugé très élevé. D’après cette dame, ce service devait en principe être gratuit ou dans le cas contraire, exiger tout simplement un montant dérisoire à la portée de tout le monde. En plus, elle s’est déclarée très méfiante quant à la qualité et à l’efficacité des produits utilisés. Cette propriétaire a également laissé entendre qu’elle n’avait pas besoins de ces produits parce qu’elle procédait elle-même à l’assainissement de ses installations, avec des produits bien efficaces et appropriés.

Pour sa part, l’agent du service d’hygiène a réagi en demandant à la dame en question d’adresser plutôt ses réclamations à la hiérarchie du service d’hygiène car, lui n’est qu’un exécutant.

Nécessité d’une véritable pédagogie populaire

Il faudrait instaurer un dialogue permanent entre les agents sanitaires et la population urbaine pour faire comprendre la nécessité du service d’hygiène pour toute société normale. Bien entendu, les pouvoirs publics devraient à travers toute la ville. Car sa présence permanente et son bon fonctionnement permettront à notre environnement d’être toujours assaini dans la mesure du possible pour protéger la population contre des maladies provenant de la pollution. Mais les services à charge de ce domaine doivent aussi comprendre que le travail doit se faire selon les normes sanitaires établies pour éviter certains dérapages qui ont élu domicile à Kinshasa. Comme par exemple, les vidanges pirates des fosses septiques dans les canalisations publiques, une pratique malsaine qui a pris corps à travers la ville suite à l’impunité et surtout à l’absence des contrôles sanitaires permanents.

Myriam Iragi

 

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