Reconnu coupable en 1è instance par la Cour Pénale Internationale pour crimes de guerre et crimes contre l'humanité, le sénateur Jean-Pierre Bemba vient interjeter appel. Confirmation en a été donnée par le docteur Jean Jacques Mbungani, l'un des responsables MLC en Europe. La décision prise par Bemba est lourde des conséquences. Elle donnera lieu à un autre procès. Ce qui veut dire qu'il faudra compter au moins une année pour que l'ancien vice-président de la République soit fixé sur son sort. Le temps pour les nouveaux juges de la CPI de s'imprégner du dossier, de rouvrir les débats et de forger leur intime conviction pour trancher. Cela prendra un sacré temps qui sera préjudiciable politiquement à Bemba. Mais le jeu en vaut la chandelle car avec la condamnation en première instance, Bemba avait vu sa carrière politique brisée à cause d'un casier judiciaire noirci par deux crimes graves. Désormais, Bemba bénéficie de la présomption d'innocence. Son statut final de coupable ou d'innocent sera déterminé par les juges du second degré. A-t-il une chance de réussir là où il a échoué en premier ressort. Selon certains experts, oui, car condamner quelqu'un pour négligence s'agissant des.crimes aussi graves c'est un peu court juridiquement et cela est une première. Les avocat de Bemba comptent donc sur le juge du second degré pour acquitter leur client. L'appel n'est pas vraiment une surprise car Bazaiba, secrétaire général du MLC, l'avait dit déjà après le verdict de la première chambre.
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