Santé

Urgent - RDC : Médecins Sans Frontières (MSF) a suspendu jeudi 28 février ses activités à Butembo à cause de l'insécurité.

Le ministre de la Santé est arrivé en ville de Butembo au Nord-Kivu dans l'avant-midi du jeudi 28 février. Oly Ilunga séjourne dans cette ville commerciale au lendemain de l'incendie, par des inconnus, du centre de traitement Ebola de l'Itav dans la zone de santé de Butembo où 14 malades étaient internés avant que 12 d'entre eux ne se volatilisent dans la nature.

Des inconnus ont incendié un autre centre de traitement d'Ebola la soirée du mercredi 27 février en ville de Butembo au Nord-Kivu vers 18h, heure locale. Il s'agit du centre de l'Itav situé dans la zone de santé de Butembo où les activités fonctionnaient jusqu'alors. Les forces de l'ordre ont tiré en l'air pour dissuader l'ennemi afin qu'il se replie. Les accès à ce centre ont été bloqués à tout mouvement par les services de l'ordre. Certains voisins ont été obligés d'emprunter d'autres voies pour accéder à leur domicile.

Médecins sans Frontières ( MSF) suspend ses activités au centre de traitement d'Ebola de Katwa dans la province du Nord-Kivu. L'informarion a été livrée dans un communiqué parvenu à la rédaction de 7SUR7.CD mardi 26 février. Cette suspension inopinée intervient suite à une violente attaque survenue le 24 février dernier dans ce coin du Nord-Kivu, par des personnes non autrement identifiées. L'attaque a causé perte en vies humaines et dégâts matériels dans le centre de traitement d'Ebola ainsi que dans l'établissement du MSF.

Des personnes non identifiées ont incendié le Centre de Taitement Ebola, CTE Kirimavolo à Katwa, dans le sud de Butembo, la nuit de dimanche à ce lundi 25 fevrier 2019.

Après avoir adressé un mémorandum au président de la République le 15 février 2019 pour réclamer entre autre autre : l'alignement de tous les médecins à la prime de risque; la prise en compte du rapport de l'inspecteur général à la santé publique qui a déniché 28.000 agents fictifs touchant la prime de risque; le remplacement des fictifs par de vrais agents..., les professionnels de la santé ont organisé une marche pacifique ce vendredi 22 février à Kinshasa pour réclamer la prise en compte de leurs revendications.

Selon le docteur Maza, coordonnateur intérimaire de la riposte contre Ebola dans la ville de Beni au Nord-Kivu, les nouveaux cas confirmés d'Ebola dans cette partie du pays se font de plus en plus rares. C'est devant la presse locale dimanche 17 février dernier que le coordonnateur intérimaire de la riposte contre Ebola a livré cette information. "La zone de santé Beni qui est dans la sous-coordination de Beni est au vingtième jour sans cas confirmés de la maladie à virus Ebola", a-t-il déclaré.

Durant son séjour dans la ville de Butembo au Nord-Kivu, Martin Fayulu Madidi a visité samedi 16 février 2019 le Centre de Traitement d'Ebola, "CTE", dans la ville précitée. Il était question pour celui que l'on surnomme Le Soldat du Peuple, de constater le travail abattu pour éradiquer cette épidémie mais aussi d'apporter un soutien moral à l'équipe de riposte qui travaille avec tous les risques liés à la prise en charge des malades.

Le 12 février dernier, The Guardian un quotidien d'information britannique à travers son article intitulé "Ebola vaccine offered in exchange for sex, Congo taskforce meeting told", avait affirmé que le personnel du ministère de la santé faisait usage de l'exploitation sexuelle dans le cadre de la riposte contre Ebola. Et la réaction du ministère de la santé ne s'est pas faite attendre. Dans son rapport du 12 février dernier, la direction générale de lutte contre Ebola affirme n'avoir reçu des plaintes allant dans ce sens.

L'Organisation Mondiale de la Santé (OMS) signale que le total de cas cumulés à la date du 10 février est de 755 cas confirmés et 61 cas probables, dont 513 décès, s'agissant de l’épidémie d’Ebola. "Le taux de létalité demeure très élevé autour de 63%. La zone de santé de Katwa reste le principal point chaud de l’épidémie avec 64% des nouveaux cas confirmés au cours des 21 derniers jours", a indiqué mercredi dernier le porte-parole par intérim de la MONUSCO, Mathias Gillmann au cours d'une conférence de presse.