Les derniers massacres perpétrés à Beni le jeudi 20 novembre ont permis de découvrir la situation sous un nouveau jour. Un jour permettant de pointer un doigt accusateur sur la Monusco et la Brigade d’intervention.
En effet, l’opinion nationale se souviendra que deux jours avant les massacres du jeudi, un convoi de la Monusco a été l’objet d’une attaque à l’arme lourde, provoquant d’importants dommages matériels dont les véhicules de la mission onusienne.
Il a fallu que les Fardc ainsi qu’une patrouille de la Brigade d’intervention volent au secours de la Monusco pour voir les assaillants détaler. 48 heures après, dans le même périmètre se sont commis des massacres d’une horreur inouïe. La Monusco et la Brigade d’intervention restent inexcusables à tout point de vue.
Les drones
Que diable ces deux forces spécialisées ne se sont pas lancées dans le ratissage systématique de cette zone, drone à l’appui ? Car, tout indique aujourd’hui que l’attaque du convoi onusien était un signal clair lancé par les forces négatives opérant à Beni. Mais, l’état-major de la Monusco n’a pas pris la situation à la hauteur de sa gravité. On s’est plutôt contenté de la considérer comme un fait isolé. C’est une erreur stratégique grave, condamnable et inadmissible pour une mission dont l’objectif principal est d’assurer la protection des populations civiles. Devant le signal lancé W heures avant les massacres du jeudi et surtout considérant la situation volatile globale sévissant à Beni, la Monusco et la Brigade d’intervention devaient soumettre la zone à un ratissage sans précédent. Et il sied de signaler que les deux forces possèdent la technologie et les moyens nécessaires pour mener pareille opération. Nous pensons ici spécialement aux drones de surveillance à la disposition de la Monusco et de la Monusco et de la brigade.
Pour sûr, si l’on avait lancé un ou deux drones en opération, dans les minutes suivant l’attaque contre la Monusco, l’on aurait sans nul doute recueilli des renseignements précieux sur les assaillants et permis ainsi d’éviter la tragédie du jeudi 20 novembre. Pour ne s’être pas résolu à cette obligation, la Monusco et la Brigade d’intervention se sont rendus coupables.
Triste
Il apparaît clairement que la communauté internationale, à travers les deux forces préposées en Rdc. s’intéresse peu ou prou à l’éradication des Adf-Nalu. Son urgence et sa fixation, c’est plutôt les Fdlr.
Ainsi, protéger le régime rwandais de toute menace extérieure est plus important que de nettoyer l’Est de la Rdc et la région des Grands Lacs africains de toutes les forces négatives. Suivant cette logique irrationnelle, les moyens logistiques importants et sophistiqués envoyés en Rdc n’ont aucune valeur en dehors de la traque des Fdlr. C’est vraiment triste.
LP