A cause de la stabilité et de la paix retrouvée, nombreuses sont les Associations, les Organisations qui choisissent la Rd Congo pour abriter soit des conférences, soit des sommets et autres du genre touchant plusieurs secteurs. De plus en plus, la Rd Congo est en train de récupérer sa place d’antan, celle d’être la locomotive de tout le continent africain.
C’est dans ce cadre que l’Abbé Apollinaire Malumalu, président de la CENI a coprésidé avec le président du RESEAC, M. René Aboghe Ella, hier mardi 28 octobre 2014, la cérémonie d’ouverture de l’Assemblée générale du réseau du savoir électoral en Afrique centrale. C’était en présence des membres de l’Assemblée plénière de la CENI/Rdc, des délégations venues du Gabon, du Cameroun, de la République Centrafricaine, de la Communauté Economique des Etats d’Afrique Centrale (CEEAC).
Le Président du Conseil supérieur de l’audiovisuel et de la communication (CESAC), le Président de la Commission d’intégrité et de médiation électorale de la RDC (CIME), le Directeur général de l’Ecole de Formation Electorale en Afrique Centrale (EFEAC), les délégués du Centre européen d’appui aux processus électoraux (ECES) et le responsable du Réseau des professeurs, ont rehaussé de leur présence cette séance. Ces assises, qui se tiendront pendant près d’une semaine, vont commencer par la réunion du Comité Exécutif, puis suivra l’Assemblée Générale avant la tenue d’un séminaire axé sur l’échange d’expériences des pays membres.
Le RESEAC peine à fonctionner
La cérémonie d’ouverture a été marquée par deux moments forts. Il s’agit du mot de bienvenue du président de la CENI/Rdc, l’Abbé Apollinaire Malumalu et le mot d’ouverture par le président de la Commission électorale nationale autonome et permanente du Gabon et président du RESEAC, M. René Aoghe Ella.
L’Abbé Apollinaire Malumalu, Président de la CENI, a, dans son mot, remercié les différentes délégations déjà présentes pour l’ouverture de ces assises. Cette présence est non seulement réconfortante, mais aussi déterminante pour le lancement réel de cette activité, a-t-il déclaré.
Le président de la CENI a, avant de réitérer ses remerciements, présenté tour à tour les différentes délégations présentes à ces assises et les autres membres des administrations électorales que comprend le RESEAC. Pour rappel, le RESEAC est une organisation qui regroupe les administrations électorales de neuf pays du continent, à savoir le Gabon, l’Angola, la République du Congo, la République Centrafricaine, la République de Sao Tomé et Principe qui tient la Vice-présidence du RESEAC, la République du Tchad, le Cameroun, la Guinée Equatoriale et la République Démocratique du Congo.
Le chef de l’unité Electorale de la CEEAC, le Professeur Pierre Simon Athomo Ndong, a circonscrit l’avènement de ce réseau. Il a indiqué que c’est un réel plaisir pour lui de participer à la première Assemblée générale du RESEAC, réseau mise en place par la CEEAC pour avoir des processus électoraux apaisés, en Afrique centrale. Ce réseau favorise aussi des échanges d’expériences. La CEEAC, à travers l’unité électorale, a déjà assisté beaucoup de pays de la sous-région dans l’organisation des élections. Au nom du Secrétaire général de la CEEAC, le Chef de l’unité électorale a souhaité plein succès aux travaux de Kinshasa.
Avant de prononcer la formule d’ouverture, le président en exercice du RESEAC a indiqué que « Le RESEAC devrait ainsi être, dans la sous région de l’Afrique Centrale, un instrument privilégié de coopération, de renforcement des capacités et d’échanges d’expériences positives en matière électorale. Mais il peine, malheureusement depuis sa création à prendre sa vitesse de croisière. Au contraire, notre réseau avait plutôt sombré dans une regrettable léthargie, marquée notamment par la non tenue des réunions de ses organes délibérants (Comité Exécutif, Assemblée Générale) ».
Il a poursuivi dans son mot en indiquant que « l’opportunité qui nous est offerte aujourd’hui de pouvoir relancer le RESEAC, nous la devons aux instances de la CENI de la République Démocratique du Congo avec à sa tête, M. le Président Abbé Apollinaire Muholongu Malumalu. « L’honnêteté nous commande en réalité de rendre un très vibrant hommage à cette institution électorale sœur qui, depuis l’origine du projet de création du RESEAC, s’est beaucoup investie et de diverses manières, à la concrétisation de cette idée », a reconnu le Président du RESEAC, avant de remercier les membres de la Commission Electorale Indépendante de la RDC, son Président et les autorités de ce pays frère pour l’accueil très chaleureux et les remarquables conditions de séjour et de travail.
Les femmes politiques édifiées sur le processus électoral en cours
Dans un autre chapitre, c’est le lundi 27 octobre 2014 au siège de la National Democratic Institute (NDI) dans la commune de Ngaliema à Kinshasa que s’est tenue la deuxième session du programme de la NDI, financé par le National Endowmnent for Democracy, dénommé : « Académie de femmes Candidates ». Ce programme consiste en une école de formation pour les femmes politiques de tous bords en vue de les préparer aux prochaines élections locales.
C’est sur demande des participantes à la récente session de cette académie qui portait sur le cadre légal électoral, qu’elles ont exprimé le souhait de s’entretenir avec un haut cadre de la CENI afin d’échanger sur leurs préoccupations et questions en rapport avec les aspects pratiques liés aux opérations électorales.
Prenant la parole, la représentante de la CENI à la personne de Mme Elodie Ntamuzinda, membre de l’Assemblée plénière de la CENI en charge du suivi du comité de liaison avec les partis politiques, qu’accompagnaient la conseillère en genre du Questeur de la CENI, Mme Charlotte Kamuyi et le Conseiller principal du Président de la CENI en charge de l’éducation civique électorale et formation, M. Délion Kimbulungu, a d’abord présenté l’état de lieu de la CENI depuis son installation jusqu’à ce jour et présenté les différentes propositions de la feuille de route présentée par la CENI à l’Assemblée Nationale le 30 janvier 2014 en indiquant que l’élection des gouverneurs, des sénateurs au second degré par tous les élus de chaque province va élargir l’assiette de légitimité des élus et ainsi diminuer le risque de fraude.
D’autre part, l’option prise par la CENI de commencer en 2015 par les élections locales permettra de renouer la confiance avec la base, a indiqué Mme Ntamuzinda. Elle a ainsi invité les femmes des partis politiques à mettre en place des stratégies pour s’impliquer dans l’organisation des élections locales, tout comme aux autres partenaires pour venir observer ces élections. Car chacun doit s’impliquer pour améliorer le processus électoral en participant massivement dans les élections locales pour une bonne gestion de la cité, de nos communes à la base.
Elle a en outre informé les participants de l’imminence de l’opération d’affichage des listes provisoires des électeurs aux sites de vote dans le cadre de la fiabilisation du fichier électoral. Cette opération permettra aux électeurs d’accomplir valablement l’acte de vote, de corriger les irrégularités sur la liste électorale et de rapprocher les électeurs de leurs sites de vote. Puis sur les garanties que la CENI donne se rapportant à son indépendance d’esprit et d’action, par l’étude sur la transmission rapide et sécurisée des résultats et par son ouverture à toutes les parties prenantes en organisant les différents cadres de concertation.
Elle a expliqué à l’assistance l’importance du recensement administratif d’où sortira le registre d’Etat civil d’où la CENI va tirer le fichier électoral. Elle a terminé sa présentation en donnant les statistiques de femmes accréditées par la CENI comme mandataires des partis politiques. Sur les 709 des personnalités accréditées, les femmes représentent 34%.
L’Avenir