L’Intersyndicale du Congo plaide pour la révision du Smig
Certains services privés seront bientôt sanctionnés par un arrêté ministériel en Rdc. C’est ce qu’a indiqué le Vice- Premier Ministre et Ministre de l’Emploi, du Travail et de la Prévoyance sociale, Willy Makiashi lors de la célébration de la Journée Internationale du Travail, le Vendredi 01 Mai 2015, à la place du Cinquantenaire, devant le Palais du Peuple à Kinshasa.
Manifestation organisée sous le thème : » Construire l’avenir avec le travail décent « . Une démarche qui s’inscrit dans l’engagement du gouvernement congolais à favoriser la création d’emplois pour les fils et filles du pays dans un environnement de paix et de dialogue social, a-t-il précisé.
Analysant la situation actuelle de l’emploi des jeunes, le professeur Willy Makiashi a fait savoir que, chaque année, des milliers des jeunes qui terminent l’Université ont du mal à trouver un travail décent Ils chôment ou carrément prennent le risque de sortir du pays pour aller vivre à l’étranger où ils espèrent trouver des débouchés plus honorables.
» L’emploi des jeunes est un défi pour le gouvernement et il en est conscient « , a souligné le ministre, ajoutant que le gouvernement congolais dispose déjà d’un document de politique nationale de l’emploi et de la formation professionnelle.
Pour sa mise en œuvre, des ressources financières, matérielles et humaines doivent être mobilisées. Par ailleurs, le gouvernement de la Rdc fournit des efforts pour mieux réguler le secteur des services privés dont certains seront bientôt sanctionnés par un arrêté ministériel au courant du 3ème trimestre de l’année en cours, après avis du Conseil National du Travail.
Un salaire décent en RDC
Prenant la parole à l’occasion de la Journée du 1er Mai, l’Intersyndicale du Congo a plaidé pour le paiement des salaires décents en RDC. » L’équation salariale indissolublement liée et découlant du travail fourni est malheureusement hypothétique et cautionnaire.
La dimension du travail décent pour une vie décente n’est encore qu’une simple ambition et sa matérialisation est à chercher dans les sexes des anges », a dénoncé le président de l’Intersyndicale du Congo, Guy Kolela qui a également soutenu la mise en application effective de la politique nationale de l’emploi, adoptée depuis 2007 ainsi que la mise en place effective du cadre tripartite de mise en œuvre de la politique nationale de l’emploi en vue de lutter contre le chômage populaire et d’enrayer la pauvreté endémique en RDC.
Pour le Président de l’Intersyndicale du Congo, il est impérieux que le gouvernement congolais fasse la révision du SMIG (Salaire minimum interprofessionnel garanti) dont l’application a été décidée dans l’Accord de Mbudi, signé en 2004 à Kinshasa.
Selon cet Accord, un huissier de la Fonction publique doit toucher au minimum 208 dollars américains, tandis qu’un secrétaire général a droit à 2 800 dollars américains, le mois.
Pour terminer, Guy Kolela a préconisé la réintégration des agents, cadres et délégués syndicaux de la fonction publique et de régies financières, révoqués en violation des dispositions constitutionnelles.
Il a par ailleurs regretté que les droits sociaux de masse laborieuse congolaise soient sacrificiés sur l’hôtel de la précarité, de l’insignifiance tributaire d’une absence de volonté politique de négocier et canaliser les impératifs de changement et d’amélioration des conditions de vie.
Il a aussi dénoncé la caporalisation et les exploitations désagréables des Congolais évoluant dans les secteurs du petit commerce.
Répondant aux préoccupations contenues dans le cahier de charges de l’Intersyndical du Congo, le ministre Willy Makiashi a assuré que le Gouvernement est à pied d’œuvre pour répondre aux aspirations légitimes des populations en général, et celles des travailleurs, en particulier.
Par Carroll Madiya