Cela fait exactement 50 ans jour après jours depuis que l’icône de la lutte anti-impérialiste, Che Guevara, passait en République démocratique du Congo. Il était 4 h du matin de ce 24 avril 1965 quand, accompagne de 123 combattants cubains, il arrivait dans le marquis appelé Fizi Baraka de Laurent Désiré Kabila, alors jeune révolutionnaire Lumumbiste pour un séjour de 7 mois et 28 jours.
En marge de cette commémoration, le parti Communiste congolais (PCCO), a organisé, le mardi 5 mai 2015 dans la salle polyvalente du centre des handicapés dans la commune de la Gombe, une journée idéologique à l’intention de ses membres et de toute la jeunesse congolaise.
Des invités de couleurs dont les ambassadeurs du Cuba et de la Corée du nord en RDC, le représentant du Parti travailliste belge, les représentants de 14 partis extraparlementaires de la Majorité présidentielle et bien d’autres, à l’instar de deux anciens compagnons de lutte de Laurent Kabila, ont rehaussé de leur présences à cette cérémonie. Dans son discours idéologique, le Secrétaire général de ce parti, Boswa Isekombe Sylvère, a rappelé quelques enseignements à retenir du séjour du Che en terre congolaise, tout en dénonçant le manque de nationalisme et une révolution tournée vers la recherche des intérêts privés au détriment des intérêts communs qui caractérisent la classe politique rd-congolaise. Aussi a-t-il indiqué qu’un révolutionnaire qui s’inspire de la vie de Che Guevara doit s’engager au, service de la nation, en étant à la fois un élève et un enseignant des masses. Il doit être organisé, discipliné et animé d’un esprit de sacrifice. «50 ans après l’arrivée du Che au Congo, les faiblesses de la révolution congolaise sont toujours les mêmes : manque de cadres d’une fidélité absolue à la’ révolution, esprit de népotisme, de clientélisme. Chacun préfère être chef d’un parti politique sans idéologie, aucune ligne politique, sans programme de société, sans organisation, absence de discipline. Chacun eut devenir chef de son petit fief plutôt que d’être membre d’un ensemble national hiérarchisé et discipliné ». a-t-il dit. Membre de la MP, le Parti Communiste Congolais a profité de cette occasion pour se prononcer au sujet des fissures constatées depuis quelques mois au sein de la famille politique de Joseph Kabila. A ce propos, Sylvère Boswa a déclaré que la Majorité présidentielle, comme l’ensemble de la classe politique congolaise, est composée des opportunistes, des seigneurs de guerres et des barons de la 2ème république qui voudraient à tout prix récupérer le pouvoir perdu par leur ancien mentor, le feu président Mobutu. « Le peuple s’étonne de voir qu’à chaque nouveau, tourment de la vie politique, des sociétaires de la Majorité présidentielle s’illustrent par des prises de position fragilisant systématiquement le programme politique du Chef de l’Etat abusivement considéré d’autorité morale. La lettre du groupe de 7 est une preuve de la recherche des barons de la 2ème République pour récupérer le pouvoir perdu. Ces gens veulent que le Chef de l’Etat présente un de leur groupe comme dauphin », a-t-il déploré. Citant les différentes déclarations faites dans la presse nationale et internationale par certains dignitaires du pouvoir au sujet du respect ou non de la limitation constitutionnelle du nombre de mandat par le Président de la République, le Secrétaire Général du PCCO s’est interrogé : « A côté du Chef de l’Etat Joseph Kabila, qui trompe qui ? ». Sylvère Boswa a cité notamment les propos de Nzangi Mihogi, Député national du MSR, d’Aubin Minaku, secrétaire Général de la MP et Président de l’Assemblée Nationale, d’Olivier Kamitatu, dissident du MLC, Ministre du plan et membre du bureau politique de la MP, et de l’UNAFEC de Kyungu Wa Kumwanza qui a promis qu’il ne soutiendra pas ni l’éventuelle candidature de KABILA, ni sa consigne de vote, au cas où il ne se représenterait pas. Face à ces différents points de vue, le PCCO tire cette conclusion : « Il est presque urgent de concrétiser l’unité des forces nationalistes révolutionnaires pour débarrasser Joseph Kabila des traitres qui l’entourent maintenant ». Et d’ajouter que Jésus de Nazareth. Samson.
Mme Indira Ghandi, Thomas Sankara, Marien Ngouabi, Saddam Hussein, LD Kabila et Kadhafi ont été tous trahis par leurs entourages. Pour lui, l’Opposition congolaise a des agendas cachés et la plupart de ses cadres travailleraient pour l’Occident. « Il y a certains ténors de l’Opposition qui font le tour de l’occident (USA et Europe) pour quémander le pouvoir auprès des puissances occidentales à qui ils promettent le monopole de l’exploitation des richesses du Congo face à la montée de la Chine. L’Occident ayant le pouvoir du feu, il peut faire et défaire des gouvernements en Afrique sans difficultés », a-t-il révélé. En somme, cette formation politique s’aligne dans la poursuite de la révolution menée par Clic Guevara et Laurent Désiré KABILA, deux hypothétiques et héroïques combattants de lutte contre l’injustice sous toutes ses formes et le dictat de l’Occident. D’où, ces responsables poursuivent l’exemple de solidarité révolutionnaire, de dévouement, d’humilité et de détermination laissé par ces hommes.
Par Robert Djanya