Le premier président de la Haute Cour militaire a lancé, ce mercredi 17 décembre 2025, la session de formation de quarante officiers candidats à la fonction de greffier militaire. La cérémonie s’est déroulée à l’Institut national de formation judiciaire (INAFORJ), dans la commune de la Gombe, à Kinshasa, capitale de la République démocratique du Congo.
Dans son discours d’ouverture, le lieutenant-général magistrat Joseph Mutombo Katalayi Tiende a souligné que l’un des principaux défis auxquels fait face la justice militaire demeure l’insuffisance du personnel judiciaire, tant en magistrats qu’en auxiliaires de justice, avec un déficit particulièrement marqué en greffiers. Selon lui, le recrutement et la formation constituent les réponses appropriées à cette problématique.
Le numéro un de la justice militaire a, à cette occasion, rappelé le rôle central du greffier militaire dans la procédure judiciaire. Se référant à l’article 55 du Code judiciaire militaire, il a précisé que le greffier assiste le juge dans l’établissement des actes et procès-verbaux de son ministère. Il signe ces documents conjointement avec le juge, conserve les minutes, registres et autres pièces de la juridiction, délivre les grosses, expéditions et extraits des décisions de justice, consigne ce qui est prononcé ou dicté par le magistrat et dresse les actes relatifs aux différentes formalités procédurales.
En tant qu’auxiliaire de justice, a-t-il insisté, le greffier militaire doit non seulement maîtriser les règles encadrant ses fonctions, mais également faire preuve d’une éthique professionnelle irréprochable. C’est dans cette optique que s’inscrit la tenue de cette session spéciale de formation, destinée à doter les officiers issus des unités combattantes des compétences et d'expertise requise par les lois et les règlements en vigueur, afin de les préparer efficacement à leur nouvelle carrière et de contribuer à une meilleure administration de la justice.
Organisée par l’INAFORJ en collaboration avec la Haute Cour militaire, cette formation d’une durée de quarante-cinq jours portera notamment sur l’organisation et la compétence judiciaires, la procédure pénale, l’organisation du greffe, l’exécution des décisions de justice, le rôle du greffier dans la procédure, les actes de procédure, les voies de recours, la fonction d’huissier, le français et le vocabulaire juridique, ainsi que le régime disciplinaire et la déontologie.
S’adressant aux participants, le premier président de la Haute Cour militaire les a exhortés à faire preuve d’une attention soutenue, d’assiduité, de ponctualité et de persévérance tout au long de la formation, afin qu'ils soient pleinement aptes à exercer leurs fonctions en qualité d’auxiliaires de justice.
Il convient de souligner que cette session de formation a été rendue possible grâce à l’appui du projet « Unis pour la paix et la sécurité » de l’Union européenne, en partenariat avec les Forces armées de la République démocratique du Congo.
ODN