Haut-Katanga : Des activités commerciales momentanément paralysées mardi à Sakania suite aux tirs d’un militaire

Mercredi 20 août 2025 - 15:54
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Ima

Les activités commerciales ont été paralysées dans la cité frontalière de Sakania, nous sommes à plus de 200 Kilomètres de Lubumbashi dans le Haut-Katanga suite à la colère d'un militaire des Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC), qui réclamait son solde et qui a ouvert le feu, semant la panique le lundi 18 août 2025.

Selon l’acteur de la société civile Chongo Voldi qui l'a dit ce mardi à 7SUR7.CD, le militaire répondant au nom de Émile Ilunga a tiré à balles réelles depuis l’état-major local. Dans la confusion, il a blessé son collègue, Djuma Abdalla, qui a été conduit d’urgence à l’hôpital.

« Il s'agit d'un militaire des FARDC ici à Sakania. Il avait commencé à tirer des balles réelles à partir de l'état-major. Après avoir perturbé l'ordre, cet après-midi, c'était pire. Les gens ont fermé des boutiques et pas d'activités commerciales. Son nom, c'est Émile Ilunga et il vient de tirer sur son ami militaire, Djuma Abdalla, qui a été emmené à l'hôpital. Ce militaire était en train de réclamer son salaire », a déclaré Chongo Voldi à 7SUR7.CD.

Cet incident a coïncidé avec l’évasion des détenus du cachot de Sakania. Plusieurs sources locales ont évoqué la fuite de quatre (4) prisonniers.

« Plusieurs sources parlent de 4 détenus du cachot du territoire de Sakania qui ont pris fuite. Mais, lorsque ce militaire tirait, c'était ailleurs. Mais comment se fait-il que les détenus incarcérés à la Police puissent s'évader ? Dans quel sens ? », s’est interrogé Chongo Voldi.

Toutefois, l’administrateur du territoire de Sakania, Nicolas Masaku, a apporté une précision, confirmant que seuls deux détenus se sont évadés.

« Effectivement, le fait s'est passé ainsi. Ce militaire a été maîtrisé et mis à la disposition de l'auditorat militaire. Mais comme les détenus qui étaient provisoirement au niveau de commandement, en attendant 48h pour être transférés à la prison, ce sont deux détenus qui ont pris la fuite et non quatre », a-t-il déclaré.

L’administrateur du territoire a rassuré la population en affirmant que la situation est désormais maîtrisée.

«La population est désormais calme et la situation est sous contrôle », a assuré Nicolas Masaku.

Cette affaire relance le débat sur les conditions de sécurité dans les installations policières de Sakania, alors même que la question des soldes continue d’alimenter les tensions au sein de l’armée. Elle a également eu un impact direct sur les échanges frontaliers entre la RDC et la Zambie, paralysés durant plusieurs heures.

Patient Lukusa, à Lubumbashi

 

AfroPari Août 2025