Contrat sino-congolais : le CNPAV sensibilise des députés et des acteurs de la société civile sur le rapport de la renégociation

Samedi 10 mai 2025 - 09:57
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Un groupe de députés nationaux, d'experts des institutions publiques et de représentants de la société civile ont été sensibilisés, ce vendredi 9 mai à Kinshasa, au cours d'une table ronde organisée par la coalition Congo n'est pas à vendre (CNPAV), sur le rapport de la renégociation de la convention sino-congolaise (Sicomines). L'objectif de cette rencontre était de permettre aux participants d'évaluer le processus de l'avenant 5 à la convention Sicomines.

Parmi les participants, Guy Mafuta, président de la commission économique et financière (ECOFIN) de l'Assemblée nationale, a exprimé sa satisfaction quant à la pertinence des échanges et à l'éclairage apporté par le rapport du CNPAV sur la convention Sicomines.

« Nous avons salué l'initiative de réfléchir sur l'intérêt général du Congo. Vous savez que le projet Sicomines est l'un des grands projets que la République démocratique du Congo a expérimentés. Au-delà de cela, il faut voir si le Congo gagne réellement en termes de ce qu'il donne et cède. Nous cédons, en termes d'exonérations, nos ressources. Est-ce que les infrastructures que nous recevons valent-elles la peine de la concession que nous faisons ? C'est autour de cela que ce rapport a tourné, et visiblement, nous avons encore des choses à dire là-dessus. La structure Congo n'est pas à vendre a fait son travail, et nous, en tant que députés et membres de l'ECOFIN, allons aussi faire le nôtre. Pour nous, on nous a mis devant nos responsabilités, celles de creuser, de contrôler et de vérifier s'il y a réellement un équilibre entre ce que le Congo cède en termes des minerais, d'exonérations, et ce qu'il reçoit en termes d'infrastructures », a-t-il déclaré à l'issue de cette table ronde portant sur le thème : « Sicomines avenant 5 et infrastructures ».

Et d'ajouter : « Aujourd'hui, tout le monde se plaint. Les routes ne tiennent que 2 ou 3 mois avant de se détruire. Est-ce que cela doit continuer comme ça ? Donc, la balle est dans notre camp et nous avons marqué notre disponibilité pour approfondir la question et savoir ce qu'il faut faire dans les jours à venir ».

De son côté, le député Dhedhe Mupasa Lukobo, élu de l'Idiofa, a promis de saisir la diplomatie parlementaire pour évaluer ce rapport par la loi.

«Je pense que nous, en tant que parlementaires, allons saisir cette occasion dans la diplomatie parlementaire, afin de regarder comment les opérateurs économiques et le gouvernement doivent agir dans notre pays. Donc, si les négociations de l'Inspection Générale des Finances (IGF) ont atteint ce niveau, nous aussi, nous pouvons évaluer ce rapport par la loi et faire face au Parlement », dit-il.

Le rapport de la coalition Congo n'est pas à vendre (CNPAV) appelle à la fin du statut « particulier » de la convention sino-congolaise et à l'application du Code minier au projet Sicomines pour éviter de « nouvelles pertes » pour la RDC.

Raphaël Kwazi