
Le président de la République, Félix-Antoine Tshisekedi, a instruit l'Inspection Générale des Finances (IGF), dans le cadre de la relance de ses missions de contrôle, de privilégier les missions d'encadrement et de surveillance pour contribuer « efficacement » à l'amélioration dans la mobilisation des recettes et promouvoir « l'implémentation » de la bonne gouvernance dans les entreprises du portefeuille, les établissements publics, les provinces et les entités territoriales décentralisées.
C’est ce que rapporte le porte-parole du gouvernement, Patrick Muyaya, dans le compte-rendu de la 34ᵉ réunion du Conseil des ministres tenue vendredi dernier, à Kinshasa.
Suivant son instruction, cette source affirme que l’IGF devra se focaliser « principalement » sur les quatre axes suivants :
- Les acquisitions immobilières ;
- Le paiement des avantages dus aux mandataires publics ;
- Le respect des règles de passation des marchés publics ;
- L’exécution des marchés publics par «les prestataires en ordre avec le fisc, c’est-à-dire ceux qui auront présenté leur quitus fiscal, tout en s’assurant du service fait dans le cadre des marchés publics ».
Par ailleurs, le même compte-rendu de la réunion ministérielle a précisé qu’une attention sera aussi accordée au contrôle des effectifs, en vue d’améliorer la maîtrise de l’enveloppe salariale à charge du Trésor public.
« À cet effet, l’Inspection Générale des Finances (IGF) pourra faire les états des lieux des engagements effectués, surtout pendant ces trois derniers mois, par rapport à l’organigramme de chaque entreprise du portefeuille ou établissement public. Pour ce qui est des entreprises d’économie mixte, l’Inspection Générale des Finances (IGF) devra demander les rapports des commissaires aux comptes, aux fins des vérifications devant garantir la participation de l’État », lit-on dans ce compte-rendu du Conseil des ministres.
Enfin, ce document ajoute que le chef de l'État, Félix Tshisekedi, a engagé son gouvernement de continuer à sensibiliser les gouverneurs de province, les responsables des entités territoriales décentralisées ainsi que les mandataires publics « au professionnalisme et à la responsabilité », pour « l'atteinte des objectifs poursuivis », notamment la bonne gouvernance « qui implique la recevabilité et l’amélioration de la mobilisation » des recettes.
En outre, il a attiré l’attention de l’IGF sur le fait que cet exercice ne devrait pas être un point bloquant le fonctionnement normal des entreprises, des établissements publics ainsi que des entités territoriales décentralisées.
Raphaël Kwazi