![Image](/sites/default/files/styles/article_2022/public/2025-02/IMG-20250213-WA0000.jpg?itok=OzZQNTSZ)
Le gouvernement de la République dénonce la violation du cessez-le-feu décrété le 8 février par les chefs d’États de la SADC et de l’EAC, par l’armée rwandaise et les rebelles du M23. Ces actes de violence ont débuté dès le lendemain du sommet tenu à Dar es Salaam, en Tanzanie.
Selon l’exécutif national via le ministère de la Communication, l’armée rwandaise et le M23 ont bombardé, le 9 février, les positions des FARDC dans le territoire de Lubero, entraînant la mort de 14 personnes.
« Dans la matinée du 9 février 2025, soit moins de vingt-quatre heures après des assises susévoquées, les forces armées rwandaises et leurs supplétifs du M23 ont bombardé des positions des Forces Armées de la République Démocratique du Congo, dans la localité Ndoluma, chefferie des Bamate, territoire de Lubero, dans la province du Nord-Kivu. Ces attaques ont fait un bilan de 14 morts, dont des civils et plusieurs blessés. Dans le même territoire, des positions tenues par les Forces armées de la République démocratique du Congo ont encore une fois été attaquées le 11 février 2025 dans les localités de Kanyambi, de Ndoluma et de Tshulo », lit-on dans un communiqué.
La province du Sud-Kivu est également touchée par les attaques du Rwanda et du M23.
« Dans le territoire de Kalehe, en province du Sud-Kivu, plusieurs positions des Forces armées de la République démocratique du Congo dans les localités d’Ihusi et de Munanira sont attaquées depuis le matin du 11 février 2025 par les forces armées rwandaises et leurs supplétifs du M23. L’ennemi a été repoussé, même s’il continue de recevoir des renforts », ajoute le ministère de la Communication et médias.
En conséquence, le gouvernement congolais exige, par l’entremise de son porte-parole, « la convocation urgente de la réunion des chefs d’Etat-Major Général (EMG), décidée lors du sommet conjoint, en vue de mettre en place le mécanisme de suivi et de vérification ; une condamnation ferme et unanime de cette violation par la SADC et l’EAC, assortie de sanctions ; ainsi que la convocation d’une réunion d’urgence des instances de la SADC et de l’EAC pour évaluer la situation et tirer les conséquences de ce nouvel acte d’agression. »
Pour rappel, les chefs d’États ayant participé au sommet de Dar es Salaam sur la situation sécuritaire à l’Est de la RDC avaient également exigé le retrait de toutes les forces étrangères au Nord-Kivu. Cette exigence n’a pas été respectée par l’armée rwandaise, qui continue de combattre aux côtés du M23.
Alphonse Muderwa