Commémoration du GENOCOST : « Notre résistance et notre résilience viendront à bout de nos agresseurs, quoi qu’il en coûte » (Judith Suminwa)

Vendredi 2 août 2024 - 16:29
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« C’est donc sur cette terre, symbole de la résistance face à l’adversité existentielle qui nous est imposée, que je prends la parole pour lancer la deuxième commémoration du GENOCOST en mémoire des dizaines de millions de nos compatriotes qui n’ont eu pour seul tort que d’appartenir à la nation congolaise et d’espérer vivre des bénéfices des ressources de notre terre. Cette deuxième commémoration se tient alors que nous faisons face, particulièrement au Nord Kivu, à une agression de l’armée rwandaise et de ses supplétifs, les terroristes du M23. Des massacres sont enregistrés et documentés sur des populations civiles sans défense, notamment à Kishishe, Mugunga et dans d’autres localités, constituant de graves violations du droit international humanitaire et des droits de l’homme, à travers les violences sexuelles utilisées délibérément comme arme de guerre. Je rassure toutes les Congolaises et tous les Congolais que notre résistance et notre résilience viendront à bout de nos agresseurs, quoi qu’il en coûte », a déclaré la Première ministre, Judith Suminwa, ce vendredi 2 août 2024, à l'occasion de la commémoration du génocide congolais (GENOCOST) à Kisangani (Tshopo).

La cheffe du gouvernement a exprimé sa solidarité envers les victimes.

« Le message du chef de l’État que je porte s’adresse directement aux millions de victimes, dont l’infime nombre présent à cette cérémonie n’est que symbolique. À nos pères, mères, frères et sœurs, fils et filles victimes, je ressens, en tant que mère, au plus profond de mon être, la douleur qui émane des vies brisées et des destins déchirés par les conflits et les atrocités, comme nous venons de l’entendre à travers les témoignages qui dépassent l’entendement humain et appellent à notre solidarité ainsi qu'à notre action collective. Je voudrais vous rassurer que vous n’êtes pas seuls dans cette épreuve. La nation, notre pays, avec à sa tête Félix Tshisekedi, se lève à vos côtés, unis dans la solidarité. Je suis convaincue qu’ensemble, nous surmonterons ces épreuves et bâtirons un avenir meilleur pour nous. Puisse la lumière de l’espoir briller à nouveau sur vos vies meurtries et que la paix et la justice soient notre guide dans cette quête de guérison et de réparation », a-t-elle ajouté.

J. Suminwa a également réitéré l'importance de la justice et de la vérité dans le processus de réparation. Elle a rappelé que le gouvernement congolais œuvre pour la création d’un tribunal pénal international pour la RDC, appelant les partenaires internationaux à soutenir cette initiative. « La réparation seule ne suffit pas », a-t-elle insisté, ajoutant qu'elle doit s'accompagner notamment de garanties de non-répétition.

« C’est dans cette dynamique que le garant de la nation a impulsé l’implémentation de la justice transitionnelle, dont le processus doit se poursuivre », a-t-elle souligné.

Pour garantir un avenir sans violence, la Première ministre a appelé à une collaboration entre le Parlement et le gouvernement pour élaborer des textes législatifs et réglementaires visant à exclure les auteurs de crimes des fonctions publiques.

Avant la cérémonie officielle, la cheffe du gouvernement a lancé cette journée nationale du GENOCOST depuis le cimetière érigé dans la commune de Makiso, à Kisangani, où huit membres d’une même famille ont été enterrés dans une fosse commune.

Merveil Molo

 

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