Après le lancement de l'opération du recouvrement forcé "décrété" par Anne-Marie Tshiabu Kitengie, maire de la ville de Kabinda, sur deux taxes notamment, le stationnement et la numérotation, le 04 juillet 2024, les motocyclistes de Kabinda ont décrété une journée sans transport moto-taxi, exigeant de l'autorité de la ville, la bonne manière d'exercer ledit recouvrement.
Major Kibambe Kasatuka, président urbain des chauffeurs taxis motos de la ville de Kabinda, a donné un mot d'ordre à ses administrés, demandant la non-circulation des motocyclistes avec comme principe : "Trop c'est trop avec le recouvrement forcé du maire".
"Nous avons remarqué qu'il y a eu violation des droits de l'homme. Bien-sûr, nous avons été invités par le maire, pour nous annoncer qu'il y aura recouvrement forcé. On avait tenté de discuter pour qu'elle puisse nous accorder quelque temps, afin de sensibiliser les contribuables, mais ç'a été sans succès. Pour elle, comme elle a été nommée par ordonnance présidentielle, elle n'a pas le compte à rendre à quiconque. Elle nous avait obligé le 04 juillet, au lieu de nous accorder même un mois pour sensibiliser les motards. Pour elle, il fallait nous accorder deux semaines. Elle a commencé le recouvrement forcé, mais la manière dont elle en train de nous torturer, c'est ce qui nous fait du mal. C'est pourquoi nous avons décrété une journée sans moto pour qu'elle règle sa conduite. Imaginez, elle commence le recouvrement de 4 heures jusqu'à 22 heures", a fait savoir Major Kibambe Kasatuka président des motards de la ville de Kabinda.
Pour sa part, Anne-Marie Kiabu Kitengie, maire de la ville de Kabinda, ce mouvement pourrait finir avec l'arrestation du président des motards. C'est ainsi qu'elle a appelé les motocyclistes à regagner le terrain. Peu avant, elle a déployé les agents de l'ordre dans les colons chauds de la ville, pour arrêter la tracasserie des motards n'ayant pas été d'accord avec le mot d'ordre du président de l'association des motocyclistes, Kibambe Kasatuka. Elle qualifie ainsi ce mouvement décrété par chauffeurs motocyclistes de Kabinda d'une mauvaise foi.
"Moi, je qualifie ce mouvement comme simplement la mauvaise foi. Je peux dire, c'est plus que la sorcellerie. Ici chez nous, il n'y a pas des sociétés, ces motards-là se débrouillent seulement tant bien que mal. Nombreux se sont déjà acquittés de leur devoir civique. Les chauffeurs m'ont même posé la question de savoir, le maire de Kabinda c'est vous Anne-Marie ou bien c'est le président des motards. Kibambe n'a même pas le pouvoir d'un chef de quartier dans ma juridiction. Il oublie qu'il est en train de gérer une structure d'ailleurs non étatique. S'il n'est pas arrêté aujourd'hui, il sera arrêté demain", a indiqué l'autorité urbaine.
Depuis la matinée de lundi 22 juillet 2024, les motards occasionnent des troubles sur toutes les artères principales de la ville de Kabinda. Ils ont chuté par la mairie de Kabinda.
Benjamin Kambadi, à Kabinda