Le Tribunal militaire de garnison de Kinshasa/Gombe a tenu sa 11ᵉ audience, ce lundi 22 juillet 2024, dans l'affaire du coup d'État manqué du 19 mai dernier en République démocratique du Congo.
À cette audience, le juge président de cette juridiction, le major Freddy Ewume, a promis de faire comparaître, à titre de renseignants, les policiers commis à la garde de Vital Kamerhe qui se sont affrontés avec les assaillants conduits par Christian Malanga la nuit du 18 au 19 mai 2024.
« Nous allons d'abord faire appel aux policiers qui se sont affrontés avec les hommes de Malanga. Après la déposition des policiers, nous allons apprécier maintenant de l'opportunité de faire venir madame Kamerhe et son mari », a-t-il affirmé.
Cette annonce du Tribunal faisait suite à la demande formulée par Me Richard Bondo, avocat du prévenu de nationalité américaine, Benjamin Zalman, qui avait estimé que la comparution de l'actuel président de l'Assemblée nationale, Vital Kamerhe, qui a été l'une des cibles des assaillants qui ont tenté le coup d'État en RDC, éclairera davantage la religion des juges.
Cet avocat a aussi allégué que la comparution de la femme de Vital Kamerhe, Amida Shatur, s'avère pertinente au regard d'une publication faite sur les réseaux sociaux dans laquelle elle a relaté les faits relatifs au passage des assaillants dans leur résidence la nuit du 18 au 19 mai 2024.
Plusieurs prévenus ont été auditionnés au cours de cette audience parmi lesquels Malanda Vangila Albert présenté par le ministère public comme la personne qui est allée chercher les tenues du mouvement New Zaïre, au poste frontalier de Lufu, en provenance de l'Angola, avant de les expédier à Kinshasa.
Soulignons que sont poursuivies dans cette affaire 51 personnes accusées d'avoir tenté le coup d'État en RDC la nuit du 18 au 19 mai 2024. Avant de se diriger au Palais de la nation où ils ont descendu le drapeau national pour y hisser celui du mouvement New Zaïre, les assaillants ont fait une descente à la résidence de Vital Kamerhe, alors ministre de l'Économie nationale.
Le ministère public les poursuit pour plusieurs infractions, à savoir, le terrorisme, la détention illégale d'armes et munitions de guerre, tentative d'assassinat, association des malfaiteurs, meurtre et financement du terrorisme.
ODN