RDC : « Le Rwanda de Kagame doit être traité comme un État ou un régime ennemi à notre pays de manière impitoyable » (Justin Bitakwira)

Jeudi 18 avril 2024 - 08:18
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Le regroupement politique Forces Politiques Alliées à l’UDPS (FPAU) a souligné la nécessité pour le prochain gouvernement congolais de prendre des mesures impitoyables pour contrer le Rwanda en raison de l’insécurité dans l'est du pays, a déclaré le député national Justin Bitakwira, membre dudit regroupement, après des échanges ce mercredi 17 avril 2024 avec la Première ministre Judith Suminwa.

Selon l’ancien ministre du Développement rural, il y a lieu de considérer désormais le pays de Paul Kagame comme un ennemi du pays de Lumumba.

« Nous avons insisté sur la guerre de l’est, sur la chaîne de dépenses liée à la guerre qui doit être scrupuleusement contrôlée pour que nos militaires se battent dans les conditions des militaires. Nous avons insisté sur l’avenir de la guerre. Yerodia nous a appris qu’un homme, pour qu’il s’assume, il doit savoir le vrai ennemi du faux ennemi et le vrai ami du faux ami. C’est le cas du Rwanda de Kagame qui doit être traité comme un État ou un régime ennemi à la RDC de manière impitoyable parce que les gens qui meurent dans l'est ne sont pas des mouches. Même à Mbanza-Ngungu, il y a des escarmouches. On doit être très regardant », a-t-il déclaré.

Par l'entremise de Bitakwira, le regroupement FPAU a également mis en lumière l'importance de réformer le système judiciaire.

« Notre justice mérite une cure et même une chirurgie. Maintenant, on a l'impression que quand on est face aux juges, vous avez tort sans avoir parlé. Il n’y a pas d'État sans la justice », a-t-il déploré.

De plus, J. Bitakwira a affirmé que la Première ministre les a informés de leur quota de représentation au sein du futur gouvernement, en insistant sur la nomination de personnes qualifiées et intègres.

« Nous nous sommes entendus sur le quota qui nous sera réservé dans le futur gouvernement. Il faut aussi compter sur le pouvoir discrétionnaire du chef de l'État. Nous pensons que nous sommes sur les bons rails. D'abord la compétence. On a besoin d'acteurs politiques, mais aussi de technocrates. On a besoin de ministres qui ont une moralité », a-t-il expliqué.

Il a également mentionné que la Première ministre a fait savoir à leur regroupement politique que le gouvernement à venir sera réduit en taille pour limiter les dépenses publiques.

« On n'aura pas 50 ou 60 ministres », a lancé J. Bitakwira.

Des regroupements politiques consultés par la Première ministre ont indiqué que la sécurité sera l'un des piliers prioritaires du gouvernement à venir.

Merveil Molo

 

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