Des enseignants et personnel administratif, technique et ouvrier des établissements publics de l'Enseignement supérieur et universitaire (ESU), au Sud-Kivu, ont déclenché un mouvement de grève ce vendredi 15 mars 2024. Ils revendiquent notamment le paiement des salaires pour le mois de février et mars en cours.
Dans une déclaration rendue publique et dont une copie est parvenue à 7SUR7.CD, les délégués syndicaux et représentant des corps statutaires de plusieurs universités et instituts supérieurs publics indiquent que cette grève est d'une durée de 14 jours renouvelables après évaluation.
A en croire cette déclaration, l'attitude du gouvernement congolais envers le personnel de l'ESU au Sud-Kivu témoignage d'un manque de considération.
"Considérant que cette attitude dénote d'un manque de considération et d'une humiliation à l'égard du personnel des établissements publics de l'ESU au Sud-Kivu pour un salaire déjà dérisoire et en perpétuelle dépréciation ; entendu qu'une telle gouvernance reflète un désintéressement à notre mission d'encadrement de la jeunesse qui nous décourage gravement et que notre préavis de grève est échu à ce jour, décrétons une grève générale et sèche à dater de ce vendredi 15 mars 2024", peut-on lire dans cette déclaration.
Il sied de signaler que depuis maintenant plusieurs mois, le gouvernement congolais paie le personnel de l'ESU avec au moins 15 jours de retard soit le 15 du mois prochain. Plusieurs membres du personnel de l'ESU ayant des crédits dans des banques se retrouvent victimes des pénalités de banques pour le retard de paiement.
Ce vendredi, les activités académiques tournent au ralenti dans plusieurs établissements universitaires du Sud-Kivu suite à ce mouvement de grève.
Déogratias Cubaka, à Bukavu