En marge de la cérémonie d’investiture du président Félix Tshisekedi, ce samedi, Martin Fayulu, Moïse Katumbi, Floribert Anzuluni et d’autres candidats malheureux à la présidentielle du 20 décembre dernier ont appelé à des manifestations pour dénoncer « un simulacre d’élections ».
En réaction, le porte-parole du gouvernement craint qu’il ne puisse pas y avoir quelque chose de bon, car « les congolais vont se mobiliser pour cet événement comme ils se sont mobilisés pour les élections du 20 décembre 2023 ».
« De toute évidence, nous sommes dans un contexte démocratique où les opposants ont le droit d’exercer leur droit de s’opposer mais dans le respect des règles. Et il ne faudrait pas que ceci paraisse comme une provocation parce-que, ce jour là, je crains d’ailleurs qu’il ne puisse y avoir du monde. Parce-que ce jour là, les congolais vont se mobiliser comme ils se sont mobilisés », a déclaré Patrick Muyaya au cours du briefing presse du jeudi dernier à Kinshasa.
Pour le ministre de la Communication et médias, Félix Tshisekedi est le champion des rues et les congolais se sont déjà exprimés dans les urnes. Il invite les opposants à être de bons perdants.
« Je vous ai déjà dit une fois que le champion des rues, des villes de la République démocratique du Congo est connu , c’est le président Félix-Antoine Tshisekedi. Les congolais ont parlé dans les urnes, c’est largement suffisant et je pense que, pour les autres, il faut être bons perdants. De toute évidence, dans la démocratie que souhaite le président de la République, l’opposition doit avoir sa place et la jouer pleinement. Au sein évidemment des institutions, il y a une fonction : porte-parole de l’opposition, peut-être qu’en ce moment là ils pourront avoir des véritables idées à proposer pour nous permettre de faire avancer notre pays parce-que c’est le Congo et le président de la République, c’est le président à la fois des opposants mais aussi ceux de la majorité », a-t-il affirmé.
Pour rappel, le président Félix Tshisekedi, réélu pour un deuxième mandat, va prêter serment ce samedi au stade des Martyrs. L’opposition, quant à elle, continue de dénoncer la « fraude électorale ».
Prince Mayiro