Des proches de Gentiny Ngobila ont réagi au sujet de l‘annulation des suffrages du président de l’ACP, par la CENI, lors de sa communication du 5 janvier dernier.
Un des proches du gouverneur de la ville de Kinshasa qui a requis l’anonymat, a fait savoir que dans la majorité de cas des candidats invalidés, il s’agit des personnes dont des vidéos attestant leur forfait, avaient circulé sur la toile, le jour des opérations de vote, le 20 décembre 2023, et les jours qui ont suivi.
Aucune vidéo ne pouvant attester le forfait du gouverneur de la ville de Kinshasa, tel qu’avec certains autres candidats, dit ce proche, l’invalidation du président de l’ACP semble être un règlement des comptes.
« À la surprise générale, certains candidats dont nul n’a vu la moindre vidéo montrant leur participation à la fraude, et encore moins la détention par elles des dispositifs électroniques de vote – les machines à voter - ont également été invalidés. Le cas de Gentiny Ngobila, gouverneur de Kinshasa. Au point que, pour l’opinion publique, cela sent le règlement des comptes à mille lieues », a-t-il indiqué le 8 janvier 2024 dans une mise au point.
À en croire se dires, la CENI s’est basée sur des preuves audiovisuelles, les vidéos partagées sur les réseaux sociaux pour sanctionner les candidats fautifs.
« Or, on ne trouve aucune vidéo incriminant le gouverneur de Kinshasa sur la toile », a-t-il affirmé.
Et d’ajouter : « A l’inverse, d’autres candidats dont tout le monde a pu voir des vidéos n’ont pourtant pas été invalidés. C’est le cas d’une vidéo probablement tournée dans le territoire de Mutshatsha, dans laquelle on voit des gens dans une maison en train de voter pour le candidat député national Alain Kantenga, ministre de l’Education de la province du Lualaba. La vidéo montre également de nombreux bulletins de vote par terre, et de nombreux autres, vierges, dans des valises juste à côté. Ce candidat n’a pas été invalidé ».
Pour ce proche de G. Ngobila, derrière cette d’invalidation se cachent quelques personnes, notamment des membres de l’UDPS qui n’ont pas supporté le succès de son parti.
« Le gouverneur de Kinshasa semble victime d’un règlement des comptes de la part de ceux qui, depuis longtemps, n’ont jamais supporté le succès de l’Alliance des congolais progressistes, ACP, son parti rouleau compresseur, dont le triomphe attendu aux législatives aurait fait de lui un des hommes clés du régime auprès du chef de l’Etat. Il fallait donc étouffer cette ascension annoncée dans l’œuf. Des sources dignes de foi signalent à ce sujet une réunion qui s’est tenue à Kinshasa entre deux caciques de l’UDPS dont les patronymes commencent par la même lettre… », a-t-il dit.
La même source indique que c’est au cours de cette « messe noire » que les deux politiciens auraient brandi à leur interlocuteur, non pas une vidéo comme exigé par la CENI pour attester de la véracité des faits frauduleux, mais un audio d’une femme inconnue qui parle seule, et accuse le président de l’ACP d’avoir détenu une machine à voter.
« C’est sur cette base que, le lendemain, la décision de la CENI est tombée, incluant le nom de Gentiny Ngobila parmi les personnes sanctionnées. C’est innommable ce qui vient d’être fait contre le gouverneur Ngobila, c’est même une attaque contre le Chef de l’Etat dont on sait l’attachement à un état de droit qui garantit la justice à tout un chacun», a fait savoir notre source.
Par ailleurs, il soutient que le président Félix Tshisekedi, réélu à la tête du pays, se doit d’être entouré par des puissants relais auprès du peuple, des personnes ressources au fort ancrage populaire dont le travail de terrain a permis sa brillante réélection.
« Gentiny Ngobila fait incontestablement partie de ces personnes ressources dont le chef de l’Etat a besoin pour mener à bien son deuxième mandat. Des concurrents de la même famille politique engagés dans une guerre de palais veulent casser son ascension. Ces personnes ne rendent pas service au président de la République», ajoute notre interlocuteur », a-t-elle fait mention.
Dans la foulée, la même source appelle le Conseil d’Etat à dire le « vrai » droit, dans cette histoire qui, a-t-elle fustigée, sent la « manipulation politicienne ».
Jephté Kitsita